L'histoire :
Au terme de ses vacances en France, Nicolas reprend l'avion et retrouve le pays qui lui manquait tant : l'Afghanistan. Il retrouve les locaux de Zendagui, et son patron Spidault, qui lui annonce qu'une nouvelle mission leur a été confiée : convaincre la population que l'opium est mauvais. Car si l'Afghanistan importe quasiment tout de l'étranger, le pays exporte en mase son opium. Nicolas a beau se pencher sérieusement sur le dossier, il n'arrive pas à trouver une quelconque idée. Dépité, il fait part à un de ses patrons de son envie de démissionner, ce qui fait rire aux éclats ce dernier. Certains partent, dont son ami Tristan, d’autres arrivent, Félipé en tête. La concurrence avec les autres sociétés de communication n'existe toutefois pas seulement en Afghanistan, celle-ci atteint même la France. Notamment, un article dans Le Monde 2 sur Baïkal Consulting a le don d'énerver les patrons de Zendagui. Mais le quotidien doit reprendre et en ligne de mire, la campagne anti opium…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quelle image avons-nous de l’Afghanistan ? Un pays de montagnes rempli de nombreux barbus ? Des attentats-suicides toutes les deux minutes ? Une chanson de Renault ? S’il est parfois difficile de supprimer l’image d’Epinal façonnée par les médias, certains comme Guy Delisle ou, ici pour le tome présent, Nicolas Wild, nous proposent une version totalement différente de celle de nos clichés. Ainsi, Kaboul Disco nous raconte le parcours dudit auteur, travaillant en tant qu’illustrateur sur des campagnes de sensibilisation de la population sur la Constitution. Dans le présent volet, ils œuvrent également à sensibiliser aux dangers de l’opium, dont l’Afghanistan est le premier producteur mondial. L’auteur observe sous un angle véritablement inédit ce pays en crise, éclaircit la situation de ressortissants étrangers, et arrive, grâce à un ton faussement naïf, à nous faire comprendre le quotidien des afghans après la guerre. Le récit se divise en deux parties : la première sur la réalisation de la campagne anti-opium et la seconde sur les manifestations anti-américaines ayant eu lieu à Kaboul. Le ton léger du début devient un peu plus sérieux et montre comment la situation peut rapidement dégénérer. L’humour est heureusement omniprésent. Dès le départ, on retrouve le ton emprunt de malice de l’auteur, avec une première planche faisant office de rétrospective du premier tome et Wild l’annonce, elle est incompréhensible ! Son trait est simpliste mais jamais bâclé, certains décors sont même très détaillés. Plus qu’un documentaire déguisé en bande dessinée, Nicolas Wild, tel un pédagogue, nous fait partager une vision inédite et salvatrice d’un pays trop méconnu pour nous, les occidentaux. Un second volet meilleur que son prédécesseur, indispensable donc. Qui a dit que les voyages formaient la jeunesse ?