L'histoire :
Le monde de la prison est différent du monde normal. Tout d’abord, ceux qui s’y retrouvent pour de courtes peines à cause de délits mineurs rencontrent des taulards qui leur apprennent rapidement le métier de crapule. Une fois libérés, ils mettent à profit cet apprentissage de la meilleur façon. Ainsi, Arthur, étudiant, passe deux mois derrière les barreaux pour un délit mineur. En prison, il croise de vrais caïds qui lui apprennent un nouveau job. Une fois sorti, braquer des jeunes afin de leur voler leur argent n’est plus qu’une formalité. Libéré, l’ex-taulard se trouve aux prises d’un monde qui a complètement changé. Il comprend que moult objets devenus familiers pour sa famille lui sont incroyablement étranger. Le réapprentissage difficile suscite de nombreuses moqueries. Or c'est une fois ce cap passé, que les vraies difficultés commencent. En effet, la réinsertion s’avère un chemin plein d’embûches. Trouver sa voie n’est pas chose aisée...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Berthet One, jeune auteur de BD et ancien détenu, décrit de façon humoristique le difficile milieu carcéral. Avec cet œil « expert » et plein d’humour, il raconte toutes les difficultés auxquelles sont confrontés les détenus. Son premier tome avait marqué les esprits ; celui-ci promet tout autant. Ici l'auteur enchaîne des gags en une planche à l’aide d’un dessin gros nez, simple mais efficace. Il pratique l’autodérision et se met en scène dans moult situations amusantes afin de montrer les différentes étapes qui marquent une sortie de prison. On prend alors conscience de ses difficultés, de cette étape de liberté recouvrée finalement très dure à vivre. La rechute guette malheureusement certains détenus. Cependant, Berthet montre de belle façon que si on s’accroche à une passion on peut réussir à s’en sortir. Quelle belle réussite, d’ailleurs, que celle de la bande dessinée ! Berthet prouve ainsi que rien n’est perdu quand on est derrière les barreaux. Son dessin captera les jeunes esprits, et d'ailleurs pas qu’eux. On sent derrière son trait l'inspiration venue de dessinateurs engagés comme Cabu ou Gotlib, qui ont fait de l’humour une arme belle et efficace.