L'histoire :
En octobre 1933, après avoir été reconnu coupable de meurtre, Henri Charrière, surnommé « Papillon » en raison du tatouage en forme de papillon qu'il porte sur la poitrine, est en route pour le bagne de Cayenne en Guyane. Sur le bateau La Martinière qui le conduit là-bas, il rencontre Louis, un faussaire convaincu que la fortune laissée à sa femme et à son avocat lui permettra d’être innocenté et de rentrer en France. Les deux hommes se lient rapidement d'amitié. En échange de la protection de Papillon, Louis promet de financer la future évasion de ce dernier. Cette cavale mènera Papillon à la liberté et à l'opulence lorsqu'il écrira un livre prétendument autobiographique. Ce récit, peuplé de personnages hauts en couleur, raconte les nombreuses péripéties et aventures qui ont jalonné sa fuite de l'enfer carcéral de l'époque. La légende de Papillon, marquée par sa soif de liberté et le personnage qu'il s’est créé, fascinera des millions de gens.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans cet album consacré à la vie de Henri Charrière, alias Papillon ou Papi, les autrices racontent l’histoire selon deux lignes temporelles distinctes, chacune avec son style graphique propre. L’une, avec un peu de couleurs et dessinée sur un fond en kraft, relate les événements du livre écrit par Papillon ; tandis que l’autre, en noir et blanc, raconte sa vie après son évasion et la publication de son livre. La narration est fluide, mais certains passages de l'évasion de Papillon, pourtant cruciaux, manquent d'impact et se déroulent trop rapidement. La fin de l’album, notamment, est trop abrupte. Depuis la parution de son livre, il a été prouvé que Henri Charrière avait embelli son récit en s’inspirant d’histoires d’autres prisonniers. Cependant, la bande dessinée n’aborde pas suffisamment cet aspect, se contentant de laisser entendre que Henri pourrait être un menteur. Sur le plan graphique, les passages manuscrits sont parfois difficiles à lire et le dessin n'est pas toujours très esthétique. L’utilisation de la couleur sur papier kraft est toutefois réussie. De manière générale, le dessin est irrégulier : certaines planches sont superbes tandis que d’autres semblent griffonnées. En résumé, cet album est en demi-teinte et laisse le lecteur sur sa faim.