L'histoire :
Loulou ne veut pas grandir : Le jour de l’anniversaire de Loulou, les parents ont invité papy et mamie à partager un gros gâteau au chocolat. Mais alors que tout le monde est enfin prêt – ballons gonflés, gâteau cuit, piles dans l’appareil photo – au moment de souffler ses 5 bougies, Loulou éclate en sanglots. Inquiète la maman emmène sa fille à bras dans sa chambre. Une petite discussion s’impose pour comprendre ce qui lui arrive. Loulou explique qu’elle ne veut pas avoir 5 ans, elle veut rester à quatre. La maman va devoir rivaliser d’arguments pour la convaincre que grandir, ça n’est pas si mal…
Loulou n’aime pas les mensonges : Un beau matin, la maman oblige son mari et toute la petite famille à se rendre chez Confikat, le grand magasin d’ameublement, pour changer de canapé. Jérôme, le papa, n’a pas vraiment envie : certes tout abimé, ce canapé lui rappelle trop de bons souvenirs. Mais ce que femme veut… Pour appuyer son argumentaire, la maman se sert de la piscine à boule qui se trouve à l’accueil du magasin : à l’ide de pouvoir y jouer, les filles sont folles de joies. Hélas, Rose n’a que 3 ans, alors que la piscine n’est autorisée qu’à partir de 4 ans. Dans la voiture qui les conduit à Confikat, les parents demandent donc à Rose de mentir au personnel de l’accueil. Or Loulou refuse tout net ce principe : mentir, c’est pas bien. C’est même eux, ses parents, qui le lui ont appris…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Vincent Henry, créateur et éditeur de la Boîte à Bulle, donne ici de sa personne pour scénariser deux histoires courtes et pédagogiques à l’intention des tout jeunes enfants. Primo, comme bien des enfants (et des adultes !), sa petite héroïne Loulou refuse de grandir. Sa maman use donc d’arguments tantôt rigolos, tantôt pertinents, pour la convaincre que c’est plutôt mieux de grandir. Deuxio, c’est l’enfant qui donne ensuite la leçon à ses parents en refusant de reproduire un petit mensonge, pour de sournoises fins pragmatiques. Dans les deux cas, l’approche est pleine de bon sens, de tendresse et d’empathie pour les personnages. Dans les deux cas, la morale philosophie propre aux contes classiques n’est guère loin (un jour ou l’autre il faut couper le cordon parental ; et le mensonge mène à la perdition). Dans les deux cas, Henry inscrit bien ses histoires dans notre contexte moderne (la pile dans l’appareil photo, le grand magasin d’ameublement, la piscine à boules…). Le dessin de Stéphanie Bellat, gentillet et coloré, sans contours de formes, entre en parfaite adéquation avec ces bonnes intentions. Ces deux histoires sont à lire par les parents en compagnie de leurs jeunes enfants – ou pour les enfants seuls qui se débrouillent bien avec la lecture, à partir de 6-7 ans.