L'histoire :
Être éditeur de bandes-dessinées, c’est un métier où on a souvent les nerfs à vifs. Entre les auteurs qui font toutes leurs couleurs en RVB soi-disant pour faire plus joli, celui qui décide de mettre une fille à poil sur la couverture de son roman graphique consacré à la poésie ou encore le comptable qui vous agace, il y a de quoi se sentir entouré d’idiots et de vouloir tout envoyer bouler. Et si c’était le moment de se changer les idées ? Pourquoi pas devenir prof de BD ? Notre éditeur, qui n’a pas dessiné depuis un bail, va relever le défi qui lui est proposé par un ami. Il va enseigner ce métier dans une école cossue à des étudiants sans talent...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le métier de prof est une vocation car il requiert, entre autres, beaucoup de patience et d’indulgence. Ce dont manque visiblement notre éditeur BD qui va enseigner dans une académie spécialisée. Le choc des générations est brutal. Cet éditeur s’aperçoit que ses références (Lucky Luke, Gotlib, etc.) ne sont plus partagées avec ses jeunes étudiants qui ont été bercés aux mangas. Au-delà du triste constat que ses élèves manquent de culture BD, cet homme de terrain va avoir l’impression d’avoir un public d’ado attardés, de crétins écervelés, de pseudo-artistes perchés qui manquent cruellement de talent. Wandrille dresse un tableau féroce et désopilant de ces étudiants qui estiment qu’en payant à prix d’or une scolarité dans une académie spécialisée, ils vont acquérir un talent de génie. L’humour est plutôt subtil et offre quelques moments de rigolade. Pris au premier degré et sans le dernier chapitre, cet album pourrait dissuader toute personne qui aspire à une carrière dans l’enseignement par crainte de tomber en dépression. Graphiquement c’est beaucoup plus brouillon : le trait est jeté, rapide et manque de finesse.