L'histoire :
Lors d’une séance d’accro-branche avec son vieux pote Vincent, Robin a voulu faire le malin. Après avoir décroché son harnais, il a eu peur d’un écureuil… et il est tombé d’une branche jonchée super haut. Résultat : un tibia cassé, un magnifique cas de double fracture en « S », comme le précise le professeur Sataï, le grand ponte de la chirurgie qui va l’opérer le lendemain. Il est terrifiant, ce professeur Sataï, même envers sa propre équipe de docteurs qui se trimballe toujours à ses baskes. En attendant l’opération, Robin a mal à sa jambe. Pire : il doit se coltiner la bouffe dégueu de l’hôpital. Il y a un autre enfant dans sa chambre, Flavien, qui lui a déjà été opéré par Sataï. Flavien lui montre le résultat : une jambe dans le plâtre avec des broches qui sortent de chaque côté… On dirait un robot ! Mais le plus terrible, ce sont les piqûres de l’infirmière, régulièrement administrées à l’aide d’une seringue gigantesque ! C’en est tellement horrible, rien que d’y penser, que Robin fomente un plan d’évasion pour éviter l’opération. Il compte pour ça sur son copain Rémi déguisé en ninja, ainsi que sur Flavien…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Un premier album, le Grand méchant huit, avait permis de présenter Robin et Vincent lors d’une aventure foraine. Guillaume Long récidive aujourd’hui avec ce Platatras, qui peut tout à fait se lire en one-shot. Le récit place Robin face aux vicissitudes de l’hôpital, suite à un accident d’escalade (officiellement pour sauver la vie d’un pote) et une fracture de la jambe. Sans lourdeur et avec un rythme idoine, l’auteur fait le tour des aspects de cette thématique finalement assez courante dans la vie d’un enfant/ado. L’ambiance spécifique des hôpitaux, les craintes de l’opération, la peur des piqûres, un plan improbable d’évasion et… l’opération quand même. Ça sent le vécu ! Mais le véritable challenge, c’est de réussir à totalement dédramatiser la situation à l’aide d’un humour parfaitement adapté à la cible (grosso modo les 8-12 ans ?). Le ton est léger, délirant, assez fin et souvent drôle (la dernière réplique du médecin avant que le jeune héros sombre dans l’anesthésie est à pleurer de rire). Certes, le dessin est tout simple, mais il a le mérite d’être parfaitement lisible et explicite. Le cadeau idéal quand on rend visite à un diablotin en convalescence…
