L'histoire :
Une lance à la main et des provisions dans la besace, l’enfant noir quitte la tribu de Thôz pour partir à la recherche du vieux. L’homme n’est pas redescendu de son périple vers Santiag, le village des Dieux. Arrivé au sommet, après avoir bravé la tempête de neige, l’enfant noir cherche le vieux. Il le trouve mort de froid, avec une bouteille de vin à proximité. L’enfant noir se rend compte qu’il doit accomplir le rite et manger la cervelle du vieil homme. Avec ce geste, il pourra s’approprier toute sa force et sa sagesse… Retour au monde d’aujourd’hui. Un petit garçon est face à un clodo qui ronfle avec une bouteille de vinasse entre les mains, prêt à se réveiller pour se dégainer une rasade dans le gosier…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Vous l’aurez compris, cet album n’a rien à voir avec la trilogie réalisée par Olivier Vatine chez Ankama. L’univers de Stefan Wul est bien loin. Il fallait s’en douter avec ce satané Romain Dutreix, abonné à la parodie. Avec Impostures, il s’amuse déjà à brocarder les célèbres héros de BD, de Lucky Luke à Corto en passant par Astérix, Rahan et Gaston Lagaffe. Ici, dans ce mini-format de 48 petites planches (ou cases), Dutreix s’amuse à faire un parallèle entre l’histoire de l’enfant noir et celle d’un enfant blanc très turbulent. C’est irrévérencieux au possible, mais l’ensemble fonctionne moins bien que dans ses Impostures. Quoi de plus normal avec ce micro-format. Plus de pages aurait permis à son talent narratif de mieux s’exprimer. On reste sur sa faim. Côté dessin, c’est du Dutreix pur et dur ! En noir et blanc, s'il vous plaît ! Mais à lui seul l’objet vaut le détour. On peut être sûrs qu’avec un tirage confidentiel à 500 exemplaires numérotés et signés, bon nombre de collectionneurs patentés vont se jeter dessus comme des morts de faim !