L'histoire :
Après s’être murgé au whisky, Chris a donc enterré quelque part dans le désert, le magot glané lors d’un braquage de train (voir tome 1). Il demande à son frangin Burt de lui donner 3 jours et promet de retrouver le butin. Burt n’a guère le choix, mais il ne compte pas rester sans rien faire pendant 3 jours. Il enfourche donc son cheval et part en quête d’aventures lucratives. Une petite toilette dans une rivière, une poule chapardée dans une ferme et il installe un barbecue devant une grotte à l’écart. Or la grotte est habitée : une squaw baptisée Oneida le menace avec son propre revolver, s’il n’accepte pas de partager sa pitance. Burt et Oneida sympathisent ainsi, autour d’un poulet aux herbes. Burt lui confie qu’il est un bandit, mais aussi la difficulté d’avoir un frère alcoolique et tête de linotte. Oneida lui conseille de couper le cordon, de faire un coup sans son frère, pour une fois, afin de s’affirmer. Elle l’envoie rejoindre une copine, Martha Dylan, pour qu’elle l’aide à prendre son autonomie de gangster. Burt et Martha font rapidement connaissance et envisagent une nouvelle attaque de train. Or pour commencer, il leur faut recruter une bande – la bande à Basile ! Ils s’installent donc derrière un rocher à la sortie d’un pénitencier et proposent à chaque détenu libéré de les rejoindre pour leur braquage de train…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans Calfboy tome 1, nous faisions essentiellement connaissance avec Chris, un cow-boy bandit pas doué : il avait oublié où il avait enterré son butin. Dans cette suite, nous découvrons à présent ce que fait son frangin Burt – alias Basile – pendant que Chris vit ses aventures. Il est de nouveau question d’association de malfaiteurs, de braquages de train et de butins à cacher. Puis, une fois réunis, Chris, Burt et la petite Lise tentent de faire soigner Chris de son addiction à l’alcool. Rémi Farnos poursuit donc son sympathique délire western, quelque part entre Lucky Luke, pour le décorum Dalton et pénitencier, et Gus de Christophe Blain, pour la tchatche permanente et l’amoralité sans scrupule des héros. Si le ton demeure résolument à la déconne, on a tout de même le sentiment d’un scénario qui manque un chouya plus de direction. Farnos pousse le destin de ses persos comme ça lui vient, sans trop savoir où tout cela va les mener… Résultat : ils tournent un peu en rond, autour des mêmes thématiques et agissements que précédemment. Le dessin demeure lui aussi établi sur les mêmes bases : des personnages dessinés basiquement de loin, donc sans autre expressivité que leur dégaine globale et la couleur de leurs chemises pour les distinguer. Le découpage, qui alterne les vastes paysages dans de grandes cases et les astuces de gaufriers (12 carrés par planche, superposé parfois à un plan unique), conserve également pas mal d’originalité. Cette série demeure donc plutôt sympathique à suivre… et ça tombe bien, car la dernière page nous donne rendez-vous pour un ultime tome 3 à venir.