L'histoire :
Le dénommé Lavie débarque à pied dans une station de sports d’hiver transalpine, toujours son sac à dos sur l’épaule. Il n’est pas arrivé d’une seconde qu’il doit déjà intervenir pour sauver une jeune femme poursuivie par deux tueurs en costard. Il joue du poing et embarque en voiture avec cette dernière, jusqu’à un confortable petit chalet logé dans une forêt de sapins. Elle lui explique qu’elle vient d’échouer dans sa tentative pour récupérer son fils, dont la garde a échu à son divorcé de mari, tout puissant. Cependant, à des milliers de kilomètres de là, le « numéro 18 » entre en contact avec le « numéro 30 » : la cible est enfin localisée, il ne faut pas le lâcher. Le lendemain, la belle inconnue a rendez-vous avec le comptable de son ex-époux, qui aurait un plan. Une petite descente en surf s’impose, jusqu’au restaurant d’altitude. Cependant, à peine l’homme a-t-il exposé son « plan », qu’il se prend une balle en pleine tête…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il aura fallu patienter 3 ans de plus pour voir enfin publié le dernier volume de la trilogie Poser mon sac, initialement annoncé pour septembre 2004. Cette conclusion s’est d’autant fait attendre, qu’elle est censée contenir l’explication rationnelle des deux premiers albums : qui est ce Lavie que le monde entier poursuit ? Quelle est donc la teneur du projet Pangée pour qu’il mérite autant d’attentions ? Or l’éclairage promis est bien décevant… Surtout, il parait totalement saugrenu au regard des évènements traversés jusqu’alors par le héros. On a l’impression que Régis Gauchard a attendu ce dernier volet pour chercher une explication à son récit… et qu’il na pas franchement trouvé de solution convaincante (on la taira tout de même pour ménager le suspens). Qui est cet homme flingué dans le refuge ? Où est le danger représenté par Lavie ? Comment ne s’étonne t-il pas des moyens employés pour kidnapper un enfant ? Sa belle associée n’a même pas de nom… Et puis surprise : une nouvelle écrite de 15 pages succède aux 46 planches réglementaires. C’est bien la peine de faire autant de mystères, de tourner autour du pot depuis 3 albums peu prolixes, à l’aide de planches souvent dénuées de phylactères, pour finalement manquer de place. Le suspens retombe comme un soufflet. On se console comme on peut avec le dessin réaliste de Cyrille Ternon, qu’on espère retrouver prochainement aux manettes d’une série plus consistante…
