L'histoire :
Le poulpe Ludwig s’ennuie au fond de son puits. Aussi, quelle n’est pas sa surprise d’y voir tomber quelqu’un. En l’occurrence, un zombie ! Ravi de cette rencontre impromptue, il décide, en accord avec lui-même, d’aider cette jeune personne à retrouver ses parents. Il nommera ainsi son nouveau compagnon Gérard (même si c’est une fille) et se posera sur la tête de son amie pour la guider. Ils sortent tant bien que mal de cet endroit et s’aventurent dans une ville… déserte. Ils tombent sur une étiquette « Docteur de Tharente ». Ludwig y voit un indice pour ses recherches. Adalbert, de son côté, est cloîtré sous les toits. Il attend le bon moment pour sortir l’arme qu’il a concoctée afin d’anéantir ces envahissants zombies. Mais avec ses bonnes intentions, Ludwig va contrecarrer ses projets. En tentant de s’enfuir, Adalbert tombe du toit et se blesse. Considéré comme un fugitif, Ludwig et Gérard l’attachent à un poteau. Il a quand même le temps d’allumer la mèche de son arme, qui détruira plusieurs zombies. Cependant, pas assez pour tous les exterminer. Adalbert connaîtra alors un bien funeste destin...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Nous retrouvons Camille Maestracci dans un tout autre registre que précédemment : celui des zombies ! L'autrice jongle aisément avec les genres et ne propose jamais les mêmes choses. Après les adorables Dryodes et leur univers mi-végétal, mi-métallique, elle livre une histoire qui ne manque pas d’originalité. Son personnage central est un poulpe, créé pendant un cours d’esthétique de l’art. Il vivra des aventures rocambolesques. Sous couvert de vouloir faire le bien autour de lui, il sèmera les catastrophes partout sur son passage. Le bazar engendré par Ludwig se propage jusque dans le découpage des cases ! Un découpage insolite, des cases rondes, courbées, jalonnent ce scénario fluide et bien construit. Des portraits de personnages ayant chacun leur importance pour la suite. Son trait est plus affirmé. Le travail en couleurs directes, à l’encre de Chine, est très réussi. Le traitement en noir et blanc accentue le caractère sombre des zombies et l’on aurait bien voulu parfois une touche de couleur pour illuminer le tout. De plus, un soin particulier est apporté sur « l’objet livre », comme la couverture vernis pour partie et le relief. L’auteure nous surprend avec une histoire frappadingue ; nous avons hâte de découvrir les tomes suivants.