L'histoire :
Se sentant menacé, le Seigneur Albruck offre sa fille au valeureux guerrier qui pourra rejoindre les Territoires Interdits, mais surtout contacter la Source. Cette onde divine, aux pouvoirs insoupçonnés, jadis gardée par Khaanni, est désormais sous la coupe du malfaisant Dhiri. C’est Alika, accompagnée d’Orzo et Holms, qui parvient la première dans la fameuse contrée. La jeune guerrière n’est autre que la fille de Khaanni, que Dhiri n’avait pas hésité à poignarder pour prendre le pouvoir. Décidée à retrouver la Source, la jeune femme s’allie aux opposants du tyran. Elle doit cependant leur montrer qu’elle est une digne héritière, en usant de ses dons de magicienne. Après quelques temps d’apprentissage, elle se montre digne ambassadrice de la Source et s’adjoint des alliés de poids en parvenant à se connecter aux dragons. De fait, l’offensive contre l’armée de Dhiri et les retrouvailles avec le fameux liquide semblent être une bagatelle. Ce serait cependant oublier que l’ennemi possède encore quelques atouts, dont les gardiennes de la Source et un traître cachant bien son jeu. Enfin, si Alika retrouvait la Source, serait-ce réellement un bienfait ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dès nos premiers pas en compagnie de cette nouvelle aventurière, on sentait que la balade ne nous conduirait pas sur les terres de l’originalité en matière d’heroïc-fantasy. C’est ailleurs, en particulier du coté des choix graphiques, que notre timide accroche nous a contraint à accompagner jusqu’au bout ce petit bout de bonne femme d’Alika. La conclusion (de cycle ou de série ?) ici proposée confirme simplement notre première impression en mettant au menu un combat final sans trop d’épaisseur, surprises ou rebondissements. Pour autant, le décorum attendu est là, qui s’ébat avec tenue : dragons, combats terrestres ou aériens, roi déchu, méchants vraiment méchants et le petit chouya de magie remplissent allégrement le cahier des charges du genre. Seule la conclusion brutale vient mettre à mal notre belle théorie, pour un ultime tirage de langue de Frédéric Brrémaud. Car en prenant du recul, il serait peut-être intéressant d’imaginer que le scénariste a choisi avant tout de s’amuser dans cet univers. D’abord en fournissant une histoire accessible aux plus jeunes et en comblant leur envies (via un graphisme à la mode et un angle humoristique burlesque constant). Ensuite, en jouant la carte du décalage via ses choix ou effets scénaristiques (rôle d’Orzo et Homs, intervention du scénariste en voix off dans la narration…). Le résultat est finalement conforme à ce qui avait accroché l’œil au début : plutôt distrayant, marrant et au dessin frais, dynamique, pétillant… Une série à conseiller aux plus jeunes : parfaite pour faire ses premières armes dans l’univers de l’heroïc-fantasy.