L'histoire :
Au cœur des Territoires Interdits, il y a un peu plus de 15 ans, Dhiri s’est emparé du pouvoir en tuant Khaani la magicienne, représentante d’une caste ancestrale capable de communiquer avec la Source (une onde divine douée d’une force protectrice), objet de toutes les vénérations. Alors âgée de 3 ans, Alika, la fille de Khaani, a pris la fuite sous la protection de Hiu, un panda ailé, pour rejoindre la seigneurie d’Albruck… Devenue une jeune femme téméraire et belliqueuse, elle s’engage en compagnie d’Orzo et d’Homs dans une course organisée par le seigneur de la contrée vers les Territoires Interdits. L’objectif est de retrouver la Source pour bénéficier de sa puissance. Après moult péripéties, l’équipe atteint la fameuse région. Alika se retrouve rapidement confrontée aux anciens partisans de Khaani entrés en rébellion contre Dhiri, le tyran. Convaincus qu’ils ont enfin trouvé une nouvelle magicienne, ils la mettent néanmoins à l’épreuve pour qu’elle gagne sa légitimité. Dans le même temps, les rebelles convoquent d’autres tribus dissidentes pour élaborer leur stratégie conquérante : plutôt qu’attaquer frontalement les troupes surarmées du despote, ils choisissent de tout mettre en œuvre pour permettre à Alika de rétablir le contact avec la Source. Il semble, cependant, que cette proposition ne fasse pas l’unanimité, car la nuit suivante on attente à la vie d’Alika….
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce 2e épisode des aventures de la bondissante Alika s’inscrit dans la continuité du précédent : le récit poursuit son petit bonhomme de chemin sans prendre de virage inattendu. Notre intrépide guerrière étoffe simplement un peu plus sa panoplie et semble peu à peu prête à prendre les choses en main. Frédéric Brrémaud avance ses pions lentement et, sauf coup de maître, on a peu de chance de ne pas deviner où il nous conduira, pour peu qu’on soit aguerri à ce type de récit. Ces jalons critiques étant posé, il n’en reste pas moins que la lecture est plutôt agréable, en particulier grâce à un casting sympathique et une déclinaison du genre sur un mode humoristico-décalé assez bien maîtrisé. Le dynamisme de la narration gomme lui aussi les quelques imperfections nées du manque d’originalité. Ce qui, incontestablement, différencie cette série, c’est le choix graphique opéré qui se veut point d’intersection des 3 genres majeurs du 9e art : franco-belge, comics (tendance cartoon), manga. Evidemment ce choix pourra ne pas faire l’unanimité voire agacer les junkies du franco-belge allergiques aux grimaces permanentes des visages ou aux références régulières à l’univers de Dragon Ball. Quoi qu’il en soit, qu’on adhère ou non à ce type de dessin, on ne peut qu’objectivement saluer l’aisance du trait. On attend désormais la suite en souhaitant que le scénario s’épaississe ou rebondisse un peu, à l’instar de son élastique bout d’héroïne.