L'histoire :
Lors d’une cérémonie rituelle dans la seigneurie d’Albruck, la magicienne Khaani a une révélation. Plongée dans « la source » d’où elle tire son don de divination, elle voit une invasion de peuples guerriers venus des territoires interdits. Une frange d’adeptes fait alors sécession avec le culte pacifique, prônant une préparation belliqueuse à cet avenir sombre, à l’aide l’énergie de la source. L’un d’entre eux, Dhiri, pourfend Khaani et prend le pouvoir. Les opposants n’ont pas d’autre choix que de fuir en empruntant des ballons de fortune. Parmi ces derniers, Alika, la fille de Khaani, n’a que 3 ans lorsqu’elle est confiée par son grand-père, mourant, à un panda, Hiu. Bien des années plus tard, Alika est devenue une jeune fille téméraire, habitant les terres d’Albruck. Comme bien d’autres guerriers, elle souhaite s’engager pour une expédition dans les territoires interdits, afin de gagner l’o et la renommée promis par le Seigneur pour qui ouvrira une route à travers ces contrées hostiles. Elle ignore encore qu’elle se trouve sur la piste de ses origines… Elle trouve alors une équipe à laquelle s’adjoindre : Orzo, petit, vieux et teigneux, et Homs, un colosse simplet.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le pitch est classico-classique : une prophétie, un monde à sauver, une poignée de combattants qui relève le challenge… Certes, la mise en bouche de cette nouvelle série emprunte d’heroïc-fantasy est bien jonchée de quelques situations sympathiques, voire de bestioles rigolotes (les dragons volants)… Mais les fans de BD vont tout de même avoir l’impression d’avoir lu ça un nombre incalculable de fois ! Si graphiquement John Simon Loche (prononcez Saïmon, comme l’acolyte de Garfunkel) fait montre de jolies dispositions, il livre un style également déjà vu, quelque part entre l’Anneau des 7 mondes et les Gardiens du Maser. A savoir des personnages un peu carrtoonesques, aux formes stylisées, mais pourvus de reliefs d’une grande douceur, largement inspirés de réflexes comico-visuels issus du manga. De même, on attendait plus original de la part de Frédéric Brrémaud, dont l’inspiration décalée et burlesque instillait au départ pas mal de fraîcheur à ses histoires (par exemple, dans Banana fight !). Pour ce premier tome, l’humour est léger, standard et le fil de l’aventure très stéréotypé, bien que divertissant. Est-ce là le résultat des distorsions éditoriales demandées ? (au départ, les auteurs avaient un projet de polar, dans une ambiance victorienne, avec une petite fille…). A voir, selon la suite…