L'histoire :
Ruben commence à se poser des questions sur Alisik. En arrivant au cimetière, le jeune aveugle touche une tombe et découvre qu'il s'agit de sa bien-aimée. Il comprend tous les moments où il la trouvait étrange. Un des morts, Frings, arrive pour lui parler. Il lui explique que tous les morts s'apprêtent à quitter le cimetière. Ils ont trouvé un chemin qui mène au royaume des morts où ils pourront vivre en paix. Il lui apprend également qu'Alisik doit partir et le quitter. Il n'y a pas de place pour les vivants dans ce voyage. Pourtant, Ruben décide de suivre Frings pour essayer de revoir une dernière fois son amour...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La fin d’Alisik rime avec la fin de la vie, comme le signale un titre plus qu’évocateur. Ce dernier tome plonge en effet en profondeur dans les entrailles de La mort. Le monde onirique d’Alisik se fait métaphysique pour explorer le royaume des ténèbres. L’histoire est bien pensée et le final réserve des explications habiles avec son lot de surprises traditionnelles. La dose de romance est bien distillée pour un résultat émouvant et sensible. De plus, Hubertus Rufledt multiplie les passages décrochés qui présentent de façon amusante des thématiques variées. Rien de bien original, mais le tout est habile. Le dessin de Helge Vogt est parfait pour ce conte moderne et gothique. Comme le montre la sublime couverture de ce tome, certaines pleines pages sont des prouesses graphiques remarquables. Pour le reste, l’histoire est superbement dessinée avec des tons sombres et envoûtants. La colorisation est ultra moderne et le dessin plein de chaleur humaine… pour représenter des morts, c’est un sacré paradoxe ! Au final, la série aura su apporter un ton décalé, humoristique et parfois poétique sur des sujets pourtant peu engageants. Une série jeunesse de qualité qui se clôt de belle façon.