L'histoire :
Les morts deviennent comme fous à l’idée que le cimetière va être détruit. Ils se vengent alors sur les lieux et Frings pilote une pelleteuse. Il détruit plusieurs tombes avant de heurter un obstacle avec l’engin. La pelleteuse explose sous les vivats des morts. Effarée, Alisik s’enfuit, car elle ne veut pas utiliser la violence pour se faire entendre. Elle passe un moment de paix et de calme avec son amoureux, l’aveugle Ruben. Celui-ci ne sait toujours pas qu’il aime un fantôme et qu’Alisik ne peut même pas l’embrasser. Perturbée, Alisik ne sait plus quoi faire. Si elle continue avec Ruben, il passera pour un fou auprès de son entourage ; et si elle arrête, elle sera malheureuse. Mieux vaut prendre un peu de recul pour analyser tout ça. C’est la fête de Pâques, ce qui permet à tous de s’amuser et d’oublier le quotidien. Chacun est fier de trouver des œufs, décorés de têtes de morts. Pourtant, le général a la tête basse et semble très pensif. Il raconte alors à Alisik que cette date est maudite pour lui et ce, depuis cent ans ! En effet, il a perdu son fils Joseph pendant la guerre. Depuis, rien n’est plus pareil et le général s’est lancé dans les combats comme s’il ne tenait plus à la vie…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Alisik revient peupler vos nuits d’hiver. Cette gentille fantôme tente de mener sa nouvelle « vie », au milieu des morts et des vivants. Dans cet avant-dernier tome, l’intrigue s’accélère et Rufledt Humbertus multiplie les révélations et les coups de théâtre. Alors que les tomes précédents étaient lents et jouaient sur la personnalité des personnages, le rythme s’emballe et les surprises pimentent le récit. Alisik n’a pas de chance dans la vie, même après sa mort. Et malgré l’arrivée du printemps, le ton se fait sombre et mélancolique. Jouant sur les émotions et profitant pleinement de cet amour impossible, mais ô combien romantique, entre Alisik et Ruben, l’histoire est triste et belle à la fois. Les réflexions sur la mort et l’amour sont empruntes d’une poésie discrète, tout comme les interludes toujours aussi délicats et décalés. Ajoutez à cela le dessin fascinant de Vogt Helge et le tableau sera complet ! Avec des couleurs numériques superbes, on a l’impression de voir un dessin animé moderne et envoûtant. L’œuvre se rapproche de plus en plus de l’univers de Tim Burton dans Noces Funèbres. Cette histoire pour les adolescent(e)s prend de plus en plus de profondeur avant le dernier tome, même si le tout se lit encore très vite. Mort…elle !