L'histoire :
La traque aura duré, des milliards auront été engloutis et All Watcher aura laissé dans son sillage nombre de victimes… Mais lors d’un ultime affrontement Larry B. Max et Mia Maï, deux agents de l’IR$ en mission depuis plusieurs mois sur la trace du dangereux criminel, parviennent à le démasquer. All Watcher réussit cependant à prendre la fuite, en compagnie de la belle Roxana. Il n’y a plus une minute à perdre, car le plan machiavélique qu’il a mis en place avec la complicité de ses acolytes est déjà enclenché : un raz de marée d’une ampleur colossale a déjà ravagé São Paulo. Los Angeles, Londres ou Bangok sont également sur la liste. Le milliardaire fou, tout en réalisant une opération financière gigantesque (préalablement, dans toutes ces villes, il acheté des terrains en zone non inondable à bas prix), veut que le monde entier prenne conscience de ses excès. Les deux agents du fisc américain se lancent à sa poursuite en tentant de le localiser. Mais il est peut-être déjà trop tard, car l’océan commence à submerger les rues de L.A en prenant au piège les 2 agents…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Deux ans, 7 opus, 1 scénariste, 4 dessinateurs et un dangereux criminel stoppé par le beau Larry : le compte est bon ! Sans être exceptionnel – voire manquant souvent un peu d’épaisseur s’agissant de l’intrigue « policière » à proprement parler – ce spin-off aura tenu son lot de promesses en termes de rebondissements, suspens et action. Particulièrement habile à nous faire patienter, c’est surement dans cet exercice que Stephen Desberg se sera montré le plus doué : la construction du puzzle alimenté par de judicieux flashbacks et un découpage très « série TV américaine » aura ainsi été un impeccable métronome pour que se découvre enfin l’identité de ce fameux All Watcher. Celle-ci révélée dans l’opus précédent, il faut bien reconnaitre que la tension créée par ce mystère est ici retombée de plusieurs crans. Aussi, Stephen Desberg boucle t-il l’enquête en mettant en parallèle une course contre la montre pour stopper les catastrophes climatiques enclenchées, l’arrestation du criminel (qui bien que démasqué avait réussi à s’enfuir) et par un (nouveau…) jeu de flashback, le parcours qui l’a conduit à devenir ce dangereux « trou noir financier ». La trame emprunte alors principalement celle d’un bon vieux film-catastrophe, avec son cortège de « JamesBonderies » un peu too much et son final un brin convenu. Pour autant rythmé et bouclant l’affaire honorablement, on se laissera assez facilement divertir par l’ensemble. D’autant plus volontiers que Marc Bourgne livre une partition graphique réaliste minutieuse, offrant du rythme et beaucoup de lisibilité.
