L'histoire :
Dwight Tyler est désabusé. Suite au classement sans suite par sa hiérarchie de l’enquête relative à l’échec de la mission, il décide de quitter l’unité d’élite de l’US Air Force. Quelques temps plus tard, il se fait recruter par un certain Milard, qui se dit être de la CIA. Après plusieurs mois d’entrainement et l’opération Thirdnail réussie, Tyler se rend compte que le fameux Milard est membre du réseau de trafiquant Hyèna, spécialisé dans la redistribution illégale des armes russes issues du traité de Varsovie. Après ces deux revers, Tyler est bien déterminé à se venger. Il commence sa vendetta en remontant la piste des cadres du réseau Hyèna. Il élimine le révérend Howtrey, responsable de la succursale américaine du groupe de trafiquant, puis s’attaque aux deux principaux fournisseurs russes du réseau international. La CIA n’appréciant pas les agissements personnels de Tyler prend contact avec lui et le place sous tutelle dans une résidence surveillée. L’agent Alpha fulmine et tourne en rond comme un lion dans sa cage dorée. Les agents de la CIA tentent de récupérer les informations sur le réseau que Tyler seul connait. Il a effectivement eu accès à une grande quantité d’information en subtilisant l’ordinateur de Milard. Alors que Tyler tente une nouvelle fois de faire défaut à ses cerbères, trois équipes de la CIA sont froidement exécutées simultanément au Portugal, à Hong Kong et en Argentine. Pour les responsables de la CIA, il est temps de lâcher le chien fou en essayant de garder le contrôle.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Alors que la série principale peine à sortir son tome 13, le spin off Alpha premières armes déroule. Dans ce nouvel opus, A l’heure où les hyènes vont boire, le scénariste Emmanuel Herzel livre ce qui ressemble à la fin de la série. Tout comme les tomes précédents, mais avec un peu moins de zig et de zag, le scénario utilisant et parfois abusant d’une géopolitique complexe, l’attention du lecteur doit être maintenue au plus haut niveau. Pas question pour l’amateur de bulle de quitter la planche des yeux afin de regarder une mouche voler ou un papillon se poser sur son verre de mojito, sans devoir se replonger avec frénésie dans les cases précédentes, avec le sentiment d’avoir loupé quelque chose pour que tout le scénario s’emboîte. Cependant, après une lecture attentive, tout s’enchaîne parfaitement, sans raccourci grossier. Au niveau du dessin, Alain Quereix livre un album de bonne facture dans un style réaliste. L’auteur est polyvalent, que ce soit sur les détails des véhicules terrestres ou maritimes, les personnages, les paysages, l’ensemble des cases est bien exécuté avec, comme à son accoutumé, une mention spéciale aux personnages féminins. Ainsi, cet album, qui a priori devrait être le dernier du spin off, clôt la série sans être mieux ou moins bien que les précédents.