L'histoire :
Tyler Dwight, continue sa vendetta contre le réseau Hyèna, après Riga et l’élimination du révérend. Il s’attaque cette fois à deux puissants bonnets de la mafia Russe appartenant au réseau. L’ex général Doumanvoski, producteur de caviar rare et le second surnommé le « Tsar », trafiquant d’armes et grand collectionneur de Matriochkas. Devant ces deux trafiquants protégés par une armée de mercenaire, Tyler va devoir user de toute sa ruse pour affaiblir ses adversaires. Dans la région de la mer Caspienne, il intercepte un convoi et vole sa cargaison d’« Almas », caviar d’une grande rareté, appartenant au Général Doumanvoski dans le but de lui faire croire qu’un individu surnommé le « Tsar » a fait le coup et revend ce nectar au marché noir au nez et à la barbe de son propriétaire. A partir de ce moment, quatre forces entrent en jeu. Le général Doumanvoski et son armée de mercenaire, le Tsar et son empire de vente d’arme, la CIA qui observe d’un œil la vendetta et Tyler Dwight seul avec ses poings et son pistolet. Alpha va devoir jouer finement cette partie d’échec pour éliminer ses adversaires et sortir vivant de ce rapport de force ô combien inégal…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Que cette histoire est complexe de prime abord ! Il faut compter au moins deux lectures pour comprendre tous les mécanismes et rouage de l’intrigue. Emmanuel Herzet multiplie les situations ambiguës, les personnages et les histoires secondaires, ce qui noie le lecteur dans une multitude d’informations, de noms et de visages. Même si les scènes d’action sont multiples et donnent du rythme au récit, ce dernier est ralenti par le lecteur afin de se demander à qui appartient cet homme de main, ou encore dans quel camp est ce personnage ; et même jusqu’à se dire mais à quoi servent ces deux planches. Cependant, une fois les fils de l’intrigue démêlés, les histoires secondaires mises de côtés et les mécanismes du récit principal découverts par une relecture attentive, le scénario est plutôt simple et bien trouvé. Le travail graphique d’Alain Queireix, dans un style réaliste, s’intègre parfaitement au récit. Le trait est précis, les visages expressifs et les attitudes en accord avec le texte. Bien évidemment, comme à l’accoutumée, la gente féminine est sexy, séductrice et dangereuse (IRS All Watchers T1 ou la série Miss Octobre du même éditeur). Queireix aime dessiner les femmes pulpeuses et généreuses et ce n’est pas pour nous déplaire. Cet opus est de bonne qualité, mais avec un scénario un peu moins alambiqué, le plaisir de lecture et du lecteur serait grandement amplifié.