L'histoire :
Après que l’épouse du roi blanc Okura ait été assassinée, ce dernier réclame vengeance envers son éternel ennemi, le roi noir. Ce tyran n’a que faire des anciennes coutumes et il envoie son pire monstre tuer le roi. Le Tengu, un seigneur corbeau aguerri aux arts martiaux, apparaît alors et terrasse le monstre. Mortellement touché, le roi lui fait promettre de le venger avant de mourir. L’équilibre entre le bien et le mal est désormais mis en péril. Le Tengu part à la recherche des trois filles héritières du roi défunt auparavant déposées en trois lieux différents. Jade, qui a fait son enseignement dans un dojo est la première recueillie. D’une fougue hors du commun, elle n’en fait qu’à sa tête et part seule chercher sa deuxième sœur, Lame. Puis, sur la route pour aller à la rencontre de la troisième sœur, Soie, le Tengu parfait leur enseignement du sabre et de la discipline. Ils se rendent ensuite chez la dame des neiges, représentante du peuple des montagnes. Après une longue réunion, la Dame accorde aux héritières le droit de séjour au royaume céleste et offre à Jade et Lame des présents pour les aider dans leur quête. Arrivés au domaine des Geishas, là où réside la dernière héritière, Le Tengu espère recueillir rapidement Soie. Mais les choses ne se passent pas comme prévu…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’aventure médiévale fantastique à tendance nippone n’est plus vraiment une innovation ; nombre d’ouvrages ont dernièrement parus, qui s’attachent à mélanger ces deux genres (Okko, Samouraï, le Sabre et l’épée…). Alors que le premier opus posait les bases d’une histoire engageante, le second tome stagne un peu trop. Le seigneur Corbeau passe tout l’album à rechercher l’héritière, pour une finalité peu efficiente. Certes, les tensions et les menaces de guerres sont ressenties, mais le but du Tengu concernant ces trois filles reste flou et l’on ne sait pas trop où le scénariste Jean-Luc Sala souhaite nous emmener. Quelques développements sont tout de même de mise, comme l’apprentissage de Jade et de Lame, ainsi que l’armée noire envahissant le royaume des blancs (l’auteur aurait pu avoir plus d’imagination pour les noms), mais l’ensemble manque de piment. Par ailleurs, les dessins en premier plan restent de bonne qualité et agréables. Sala s’efforce de retranscrire sa passion pour l’Asie à travers ses planches. Bien que le dessin demeure assez conventionnel, les effets de lumière sont réussis et l’ambiance du Japon d’antan est présente. Le bémol vient des décors, les arrière-plans restant remplis par un flou unicolore et artistique très agaçant. Le résultat global est dont acceptable et agréable mais ne fait pas matière d’exception…