L'histoire :
About de souffle (1960), Classe tous risques(1960), Léon Morin, prêtre(1961), Cartouche(1962), Un singe en hiver(1962), Les doulos(1963), L’aîné des Ferchaux(1963), L’homme de Rio(1964), 100 000 dollars au soleil(1964), Week-end à Zuydcoote(1964), Les tribulations d’un Chinois en Chine(1965), Le voleur(1967), La sirène du Mississipi(1969), Borsalino(1970), Les mariés de l’An 2(1971), Le casse(1971), La scoumoune(1972), Le magnifique(1973), Stavisky(1974), Peur sur la ville(1975), L’as des as(1982), Les morfalous(1984), Joyeuses Pâques(1984), Itinéraire d’un enfant gâté(1988).
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au premier coup d’œil, vos saviez à quoi vous attendre. La couverture caricaturale dit tout, ou presque : voilà du Belmondo à tout âge. Un Belmondo croqué avec tendresse, malice et recul. Après l’album consacré à G. Lautner, le scénariste et réalisateur Ph. Chanoinat choisit de rendre hommage à celui qui porte tant de surnoms – preuve de son incroyable popularité – emprunté à ses films : le Magnifique, Cartouche, l’Homme de Rio, etc. « Bébel » pour les intimes. Chanoinat n’a pas eu de mal à convaincre ses collaborateurs et dessinateurs du Lombard de se prêter au jeu. L’exercice fut ludique, gratifiant (probablement) et relativement économe en temps. Une planche originale reprenant ou illustrant un film et quelques croquis et bulles l’accompagnant. De Tibet à De Vita en passant par Haussman, Batem, Dany ou encore Al Coutelis, chacun propose en apposition au texte critique de Ph. Chanoinat une figuration singulière. Organisée par ordre chronologique, la filmographie retenue – reprise in extenso en fin d’album – retrace 30 ans de carrière des débuts de Jean-Paul dans A bout de souffle (1960) à ce déjà hommage qu’est Itinéraire d’un enfant gâté (1988) – belle manière de conclure. Les avis circonstanciés écrits par Ph. Chanoinat (avec la participation de Laurent Gerra Les nouvelles aventures de Lucky Luke) se lisent agréablement, font court et percutant. Sans chichis, l’auteur dit son ressenti, livre ses états d’âme et ses coups de cœur. La sirène du Mississipi ? Au final, décevant. Les morfalous ? Un pur bonheur pourtant mal accueilli en sa sortie. Vous l’aurez compris, cette rétrospective illustrée ne manquera pas de vous (re-)donner l’envie de (re-)voir les incontournables de cet « enfant terrible » du 7e art français, enfin croqué dans un titre du 9e, que vous ne manquerez pas de (re-)sortir le soir, en société.