L'histoire :
Tout commence dans le fracas. Alors que Capricorne, Astor et Ash discutent paisiblement dans le salon, une milice d’hommes armés forcent la porte d’entrée et enlèvent Capricorne. Il est coffré dans un camion avec une multitude de prisonniers. Bizarrement, tous les détenus semblent exercer dans le surnaturel et ne sont pas étranger à Capricorne, pour la plupart. La milice arbore un sigle des plus étranges : un triangle entouré de trois cercles dont un, celui de l’intérieur, n’est pas fermé. Il s’agirait du « concept », une association ou une sorte de parti politique. Alors qu’ils sont en route pour être emmené vers une destination inconnue, les fantasmes sur les raisons de leur détention vont bon train. C’est une sorte de camp de prisonnier qui les attend. Le dernier recensement répertorie 112 hommes et 147 femmes. Une sorte de colonel énervé annonce tout de suite la couleur : la répression sera sévère. En effet, dès aujourd’hui, commence l’avènement du concept et de la conquête du monde. Il ne s’agira pas de restreindre mais de libérer tous les hommes… L’ésotérisme, le mysticisme, l’occultisme, n’auront plus leur place dans ce nouveau monde. C’est alors qu’une campagne de propagande de grande ampleur commence…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’épopée incroyable de Capricorne continue. Cette deuxième intégrale, entièrement en noir et blanc, regroupe tous les albums de la série-concept. On peut dire que c’est un sérieux coup de maître d’Andreas sur ce volume clé dans les aventures de Capricorne. En effet, sans mettre à mal les ficelles habituelles et le génie graphique de l’auteur, c’est probablement un des passages les plus passionnants et les plus abordables de la série. L’action bat son plein, les intrigues sont intéressantes et moins hermétiques… Le lecteur se fait agréablement manipuler, tellement le dessous des cartes est inventif et surprenant. Andreas tente une nouvelle approche en commençant ce cycle avec deux albums qui se jouent en parallèle (la première planche est d’ailleurs commune), l’un décrivant le périple de Capricorne, l’autre celui d’Ash et d’Astor qui se rejoignent sur le troisième tome. De multiples thèmes s’entremêlent et Andreas montre avec brio que les choses sont rarement ce qu’elles paraissent être et qu’il est parfois bien difficile de démêler le bien du mal. On en apprendra aussi un peu plus sur les origines de Capricorne, jusqu’à connaître son vrai nom… La fin de New York est-elle proche ?
