L'histoire :
Un navire affronte la tempête. A son bord, Gordon Drake surveille haineusement le capitaine Duncan Onblow à la barre. La tension de Drake monte face à l'impassibilité du Capitaine devant ses désespérantes tentatives pour assoir son autorité. Le fait que Drake dispose maintenant du clavier qui permet d'éliminer n'importe quel membre du mouvement des mentors ne semble perturber personne. Le ton désinvolte et la manière d'ignorer la hiérarchie d'Ash Grey n'arrange pas les choses. Mais le vaisseau est proche de la zone. Il va falloir qu'Ash plonge pour s'en assurer. Pendant ce temps, à New York, Ron Dominic peine lui aussi à se faire accepter comme le nouveau Capricorne. Astor a encore du mal à utiliser l'appellation. Quand à Miss O'Mara, elle ponctue chacune de ses phrases pour lui rappeler qu'il n'est qu'un ersatz... Il lui faut pourtant résoudre cette première énigme laissée par Brent Parris dans une lettre avant son départ : « Les cavaliers sont en route. Empêchez-les d'arriver ! »
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Plus on approche de la fin, plus on comprend tout, et plus on sait qu'il reste beaucoup à comprendre. Décidemment, Andreas a l'art de dévoiler les pièces de son puzzle monumental, tout en préservant le suspense jusqu'au bout... C'est sur un scénario avec une absence totale ou presque de Brent Parris (mais pas du Capricorne) que l'auteur a décidé de faire avancer cette histoire se chantant à deux voies : d'un côté Ash Grey, le Passager et Drake ; de l'autre Astor et Ron Dominic, qui essaie de décrypter péniblement le dernier message de l'ancien Capricorne. La construction obtenue, qui passe alternativement d'un côté à l'autre du récit, est tout de même difficile à suivre, bien qu'il faille reconnaître que l’alternance effrénée des décors participe grandement à la dynamique. Côté graphisme, rien de nouveau : égal et constant, Andreas enchaine les découpages savants, recherchés, jouissifs, géniaux, mettant en valeur chacun de ses personnages.