L'histoire :
Depuis la chute du « Concept » (voir les 9 tomes précédents), le monde ne tourne plus rond. Plus aucun appareil utilisant les ondes ne fonctionne, les voitures sont inutilisables… Capricorne rentre donc chez lui à pied et la route est diablement longue ! Un soir, en rase campagne, il se fait tirer dessus par un vieux paysan. Celui-ci l’a pris pour un de ces chinois qui veut envahir l’arrière pays ! Le pépé lui conseille de ne pas trop traîner dans les parages et lui donne l’adresse des Galluron chez qui il trouvera probablement le gîte et le couvert. Ces derniers l’accueillent effectivement à bras ouverts. Le lendemain matin, lors d’une petite balade matinale, Capricorne manque de se faire écrabouiller par un fou du volant… en tracteur ! Puis il croise un petit gars tout bigleux qu’il empêche de torturer un chat. Mais ces deux là ne sont que les premiers de toute une bande de dégénérés qui vivent dans le coin, tous descendant du vieux campagnard qui l’avait tiré comme un lapin la veille…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Capricorne est sans conteste le héros d’une des bandes dessinées les plus étrange du 9e art. Son auteur, Andréas, est lui-même un des scénaristes et dessinateurs les plus « barrés » du monde de la BD. Dans ce 10e tome, il aborde un nouveau cycle d’aventures avec sérénité, en plongeant son héros – et le lecteur – dans une campagne à l’apparence tranquille, loin du feu d’artifice d’action et d’étrangeté du cycle précédent. Mais il se rattrape vite, comme il fallait s’y attendre, et le charme discret de la campagne cache en fait une population totalement malade, dégénérée, aux pulsions meurtrières. Le pauvre Capricorne mérite sans doute un peu de repos, mais ce n’est pas encore pour maintenant ! Le dessin d’Andréas reflète l’atmosphère apaisante du lieu d’action, avec moult couchers de soleils et horizons paisibles, en totale contradiction avec des personnages plus ou moins psychopathes. Maître es découpage, l’auteur se calme un peu par rapport à ce qu’il peut faire (sur Arq, par exemple). Mais il va probablement au bout de ce qui peut se faire en terme de « contraintes » classiques, changeant sans cesse ses cases de formes et de tailles. Un 10e tome qu’on croyait reposant, mais qui finit de façon encore plus horrible que tous les précédents ! Magistral !