L'histoire :
Les templiers retrouvent le corps sans vie messire d’Aubois, tué probablement par des sarrasins venus de Hierus Halem. Bizarrement, le meurtre semble signé. C’est le moment que choisit Guy de Lusignan pour violer l’épouse d’Aubois, Sybille de Flandres et lui déclarer qu’il va l’épouser. Ravi de cet attentat, il espère que cela relancera la guerre entre les chrétiens et les musulmans. Le sultan, lui, est furieux contre Zalkan qui a pris l’initiative de se lancer à la poursuite de d’Aubois. Il le fait décapiter et tue aussi le mufti d’Alkar, qui avait commandité l’assassinat, afin de récupérer le miroir de vérité et d’éloigner la chrétienté. La guerre gronde… Renaud de Chatillon, lui, essaie de retenir les chevaliers conduits par Lusignan. Il envoie Syria à la rescousse de Gauthier, parti sur les traces du Qua’dj au cœur de la cité des flagellants…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le dernier souffle clôt le second cycle de croisade. Cette saga se situe dans un Moyen-Âge légendaire, où l’esprit du mal est commun aux deux religions, le Qua’dj et son bras armé, le Simoun Dja. Les plus sages de chaque camp veulent le détruire, les plus fous s’en servir pour asseoir la domination de leur religion, ou plutôt la leur, personnelle. Le scénario de Jean Dufaux est humaniste. Il met sur un pied d’égalité les civilisations et montre la bêtise et la soif de pouvoir sous toutes ses formes, la sagesse et le courage sont indistinctement portés par des femmes et des hommes… Bémol : l’histoire est touffue et s’achève en queue de poisson. C’est une scène rapide et facile qui clôt un cycle de 4 albums. Peut-être aurait-il mieux valu en faire un cinquième, ou couper certaines scènes afin de mieux développer l’épilogue. Pour autant, c’est un album agréable, qui devient même envoûtant par moments grâce aux dessins de Philippe Xavier, dont le trait fin et précis est magnifiquement coloré par Jean-Jacques Chagnaud. Ce trio-là nous livre un bel objet, une épopée humaniste qui ravira les passionnés.