L'histoire :
Vous avez des soucis, des tracas, voire même des problèmes ? Pas de panique, Edmond Simplon, alias Docteur Bonheur, est là, accompagné de sa fidèle assistante Audrey, une infirmière sexy pourvue de longues jambes et d’une poitrine généreuse. En général, pas besoin de l’appeler, il débarque à l’improviste, au moment propice, vous imposant dans la joie et la bonne humeur ses méthodes à lui, bien loin des techniques de la médecine traditionnelle. Sa devise ? « Je ferai votre bonheur, dussé-je vous casser la gueule ! ». Il intervient par exemple, pour exorciser un appartement dans lequel les meubles se sont mis à parler. Ou encore, il propose à Audrey de redonner l’inspiration à un sculpteur sur margarine. Il aide également un couple qui connait des problèmes de stérilité à sélectionner l’étalon idéal pour madame. Puis il se penche sur le cas atypique d’un milliardaire qui porte la poisse en toutes situations…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Petit, gros, chauve, nez rouge de clown, lunettes noires, voilà un nouveau comique qui débarque dans le 9e art. S’appuyant sur une approche psychologique de pointe et un franc-parler unique dans la profession, évidemment, vous vous en doutez, les interventions de ce Docteur Bonheur se concluent systématiquement en catastrophes. Le concept de cette nouvelle série pour adultes (ou ados) est donc très vaste et permet aux auteurs de s’éclater sur d’innombrables idées de sketchs. Car ne vous fiez pas au dessin de Turk, typé « gros-nez » (Turk est le dessinateur de Léonard) : si ce dernier n’est jamais visuellement explicite, la verve du scénariste Clarke risque en revanche de « perturber » les plus jeunes… Pourtant, si les auteurs s’amusent visiblement, c’est moins le cas pour le lecteur : le résultat prête plus volontiers à sourire qu’à rire, étant donné que la plupart des ressorts ou situations humoristiques sont largement éculées. Seule petite finesse anecdotique : on constate en permanence la longueur de jambes improbables de l’assistante Audrey, voire le galbe de sa poitrine, mais on ne voit jamais sa tête, systématique hors cadre. A la limite de la fumisterie, il y a un sketch dans lequel le docteur Bonheur et Satan font un catalogue de devinettes salaces et cyniques, en général déjà connues depuis longtemps des amateurs « éclairés ». Nuls doutes qu’il s’agit ici d’une mise en place et que Clarke saura peaufiner son registre dans les prochains volumes...