L'histoire :
Après avoir débuté les vacances d'été chez leurs grands-parents, Rebecca et Coralie poursuivent cette période estivale avec leur papa. Leur père les emmène au « pays des cailloux qui marchent » où se trouve sa nouvelle demeure. Mais la route est longue et Rebecca s'ennuie. Sur la route, la fillette boit de la grenadine. Mais elle en boit tellement qu'elle finit par avoir mal au cœur. En attendant d'arriver à l'aire de repos, Coralie donne un seau à sa sœur, au cas où elle devrait vomir. Rebecca s'imagine alors un vomi qui ne lui raconte que des choses dégoûtantes. Son papa s'arrête d'urgence, la petite fille vomit... et se salit au passage. Un détour par la station-service permet de nettoyer les vêtements de Rebecca. La route reprend et la petite chipie finit par s'endormir. Coralie discute alors avec son père de Freddy Stevens, son petit copain. Voyant que sa fille souffre de l'éloignement et de ne pas avoir de nouvelles de lui, il propose de la déposer à la gare, afin qu'elle retourne auprès de son amoureux. Après réflexion, Coralie accepte et part dès le lendemain matin. Rebecca se met alors à pleurer, car elle se sent seule. Elle a dû dire au revoir à ses amis « les triopotes », à Pépé Bestiole et Mémé Gribouille, à Missile et maintenant à sa sœur. En plus, elle n'a plus aucune nouvelle d'Ernest, son pote microbe ! Son papa réussit tout de même à lui remonter le moral en lui expliquant qu'il existe vraiment des cailloux qui marchent là où il vont passer leurs vacances...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quasiment deux ans après le tome précédent, qui marquait le début des aventures d'Ernest et Rebecca en récit complet, ce quatrième album poursuit sur cette lancée. En effet, la petite Rebecca, à la bouille toute mimi, poursuit ses vacances d'été en s'interrogeant sur sa vie et celle de son entourage. Voyant ses parents, fraîchement divorcé, recommencer une vie ailleurs, son copain Ernest poursuivre ses aventures de son côté et sa grande sœur obnubilé par ses histoires de cœur, Rebecca se sent seule et délaissée. Heureusement, la petite fille a beau être colérique, elle respire la joie de vivre et la bonne humeur. Elle continue donc d'aller de l'avant et fait de nouvelles rencontres. Guillaume Bianco réussit de nouveau le tour de force de nous faire passer du rire à l'émotion à travers les pérégrinations ordinaires de cette fillette de six ans et demi. Tous les enfants – et ceux qui le sont restés dans l'âme – se reconnaîtront au cours de ces historiettes enchaînées. Les longs trajets en voiture, les amitiés de vacances... Afin de ne pas être trop linéaire, le récit alterne avec la descente aux enfers de Coralie, la grande sœur, qui découvre que son petit copain a trouvé du réconfort dans les bras d'une autre (on en découvrait déjà les prémices au cours du tome 3). Si l'album respire un peu moins la fraîcheur que le précédent, l'histoire reste particulièrement plaisante à lire. D'autant que le dessinateur Antonello Dalena livre une excellente copie, entre mangas, cartoons et univers « Disneyien ». Un album de qualité, pour petits et grands...