L'histoire :
Harmond Ellander se souvient de ce moment terrible où il a été banni de la cour. C'était un soir d'hiver rugueux. Une troupe de chevaliers, menée par le capitaine Launoy, part en chasse contre une dangereuse sorcière qui sévit sur les terres du roi. Ils finissent par trouver la terrible démone. Les chevaliers brûlent sa maison et Harmond est chargé de tuer la sorcière. Celle-ci tente de lui parler et de le convaincre de lui laisser la vie sauve. En échange, elle lui promet tout ce qu'il désire. Comme envoûté par la beauté de ses yeux, Harmond la laisse libre. Quelques temps plus tard, il retrouve la femme brune cachée dans une grange. Il lui rappelle sa promesse. La sorcière lui offre alors une nuit d'amour unique et lui montre qu'elle n'est qu'une bête sauvage. Harmond s'abandonne à elle malgré tout. Sa vie ne sera plus jamais la même...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il a fallu attendre quasiment deux ans avant de pouvoir lire la suite de H.Ell. Cela dit, même si l’attente fut longue, elle en valait la peine. En effet, la série est décidément diablement efficace. Ce polar fantastique en pleine période médiévale est un régal. Il faut dire que Stephen Desberg est un vrai professionnel de la narration et il sait tenir en haleine. En mêlant flashbacks et situations tendues, ce tome 2 vous tient en haleine tout du long. D’autant que le récit s’accélère grandement vers la fin de l’opus et promet une suite tonitruante. Le savant mélange de fantastique et de policier est aussi remarquable. Ellander est un détective des temps modernes, et il découvre des forces obscures inquiétantes. En effet, Desberg crée des personnages aux pouvoirs inquiétants, comme les métamorphes, les sorcières ou pire encore : les dévoreurs ! Au milieu de cette intrigue surnaturelle, beaucoup de personnages s’activent en coulisses dans une lutte de pouvoirs complexe. Ce savant mélange entre actions et intrigues rappelle le trône de fer (Game of thrones). A l'instar de cette célèbre série, la violence est d’ailleurs omniprésente et tout le monde peut mourir dans un contexte sombre. Cette suite est donc une parfaite réussite, d’autant plus que le dessin de Bernard Vrancken est toujours impressionnant. L’artiste sait tout représenter : scènes de violence, comme passages érotiques, et ses personnages sont pleins de vie et de puissance. Les décors et les tenues de l’époque rendent l’intrigue crédible et forte. Il faut dire que les couleurs de Colette Vercouter sont éblouissantes de beauté. Mêlant tons chauds sensuels et couleurs sombres, la coloriste plante une ambiance inquiétante et fascinante à la fois. Délectez-vous de cette histoire infernale !