L'histoire de la série :
L’inspecteur de police Forester Hill est soupçonné du meurtre de sa femme, Dana Anderson, étoile montante d’Hollywood. Mais un trou de mémoire localisé sur le moment du crime, l’empêche de distinguer son éventuelle implication. Faute de preuve, Forester a été jugé innocent. En revanche, le fantôme de Dana est persuadé que son mari l’a assassinée. Pour se venger, elle le hante, dans la robe rouge de soirée qu’elle portait au moment de sa mort, le harcelant en permanence de sa jalousie maladive. Aux yeux des autres, Forester parle souvent tout seul…
L'histoire :
Entre deux enquêtes, le policier Forester Hill essaie toujours de comprendre comment sa femme, la célèbre actrice Dana Anderson, a été assassinée. Un jour, il discute tranquillement chez lui avec le fantome de son ex épouse, lorsqu’une jeune femme très séduisante vient le trouver pour une affaire privée. Fiona Offerman lui dévoile une succession de photos d’enfance. Elle est représentée la plupart du temps aux côtés de sa mère sur la côte ouest américaine. Néanmoins elle lui explique n’avoir aucun souvenir de cette vie, qu’elle pense appartenir à une sœur jumelle que sa mère - décédée - lui aurait cachée. Fiona est sûre d’avoir passée cette période de sa vie en France. Forester accepte d’élucider ce mystère et fait examiner les photos par un vieil ami du Pentagone, seul organisme capable de comparer les panoramas des clichés avec des vues d’avions. La plage est rapidement identifiée : il s’agit de Pine Creek, où Forester et Fiona se rendent aussitôt. A peine ont-ils entamé leur visite de la station balnéaire, que la belle est arrêtée par le shérif local sous le nom de Fiona Duval, pour le meurtre de sa mère…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On ne change pas de recette pour ce nouvel opus d’Halloween blues. Comme d’habitude, le héros veuf Forester Hill papote un peu avec le fantôme de sa femme, avant de la mettre de côté pour plus tard et d’élucider une enquête bien cartésienne. Evidemment, la plaignante est une nouvelle fois très séduisante… difficile de refuser quoi que ce soit dans ces conditions. L’enquête en elle-même demeure très classique, bien que Mythic brouille les pistes dès le départ. Fiona est-elle victime d’un complot familial ? Est-elle une affabulatrice ? Schizophrène ? Si l’intrigue policière tient ses promesses, elle pompe largement bon nombre de clichés dans les thrillers psychologiques hollywoodiens (à la fin, on pense notamment au film Calme blanc de Philip Noyce). Au-delà de cette enquête en one-shot, on aimerait surtout que Forester fasse avancer son schmilblick à lui, au moins d’un cran par album. Car chaque épisode finit par ressembler à une succession de parenthèses, destinées à faire patienter jusqu’au dénouement (le 7e et dernier volume ?). Le dessin minutieux et réaliste de Kas demeure toutefois habile à mettre en relief les sixties américaines, avec un parfum de nostalgie que la colorisation de Graza pourrait encore épaissir.