L'histoire :
La dernière île : Un amnésique se présente devant la Ville. Il ne se souvient que de son prénom, Hans. Après avoir été appréhendé par deux vigilants, Thanin et Lugh, il essaie d’en savoir plus sur son identité. C’est alors qu’il rencontre un groupe de pilleurs avec Orchidée à sa tête…
Le prisonnier de l’éternité : 2061. Valsary confie une mission à Hans : exterminer les Extérieurs qui font du trafic d’objets du passé. Dans un premier temps, Hans refuse. Lors de sa dernière mission, il avait dû abandonner Orchidée dont il était tombé amoureux. Il finit par accepter et profite de cette opportunité dans l’idée de la retrouver…
Les Mutants de Xanaïa : Après les épreuves endurées sur la planète Ardelia, Hans et Orchidée sont de retour dans la Cité contrôlée par Valsary. Celui-ci, perplexe devant l’amour que se portent Hans et Orchidée, décide de les envoyer en mission vers les terres de Xanaïa. L’objectif étant d'amener les habitants mutants de cette planète à la Montagne Noire…
Les Gladiateurs : Depuis que Hans, Orchidée et Aurora ont gagné la Montagne Noire, la Cité a changé de visage. Tout va pour le mieux, jusqu’au jour où un ex-citoyen de la ville, Ramoz de Romaz est parachuté sur les lieux, suivi bien après par Argor et sa bande de mutants…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme beaucoup de personnages du 7ème art, Hans est né par un total hasard. Alors que Grzegorz Rosinski avait commencé avec Jean Van Hamme à travailler sur une série devenue culte (Thorgal), celui-ci s'est trouvé au chômage technique, car son scénariste était occupé par l’écriture d’un téléfilm. André-Paul Duchâteau lui proposa alors un scénario de SF dans une ère post-atomique avec un personnage prénommé Hans (diminutif d’Hansen) : « Cela me permettait de m’éloigner radicalement de Ric Hochet où le fantastique n’est que théorique et où il doit trouver une solution logique. » Cette série comptera 12 albums dont une bonne moitié illustrée par un autre polonais, Kas. Pour créer Hans, Duchâteau a longuement échangé avec Rosinski : « Il avait peur des réactions (NDLR : Rosinski vivait encore en Pologne, pays sous le joug communiste). Pas question de faire quelque chose de trop identifiable. Pas question non plus d’en faire un space opera ». Duchâteau voulait raconter une histoire d’amour : « Hans et Orchidée, c’est le couple idéal. D’autant plus idéal qu’il est traqué pour survivre ». Même si les intrigues sont minces et les rebondissements convenus. Ici, on est véritablement dans une « ambiance » parfaitement créée par Rosinski. Son trait efficace a un vrai lien de filiation avec Hermann, avec un Hans à l’allure très Bernard Prince. Peu à peu, Rosinski prend ses distances avec le père de Jeremiah pour avoir son style propre, notamment à partir des Mutants de Xanaïa. Cette belle intégrale (qui comptera 3 volumes) rend un bel hommage à un héros méconnu des moins de 20 ans. En bonus dans cette intégrale, on retrouve aussi des planches inédites, un récit complet de 10 planches et un dossier sur l’histoire de la rencontre Duchâteau-Rosinski.