L'histoire :
Les fonctionnaires de l’IR$ (le service américain de recouvrement des impôts) font preuve d’un zèle exemplaire. Une petite erreur de report sur une feuille d’impôt leur permet d’arrêter un quidam qui dit avoir fraudé en achetant beaucoup d’actions à bas prix de la « Eastern Garden Oil ». Deux hommes se partagent la tête de cette compagnie pétrolière basée à Tbilissi : Laurence Upshaw et Johnny Madsen. Ce dernier nom fait sourciller l’incorruptible Larry B. Max, agent d’élite de l’IR$. Il y a 10 ans en effet, lors de la mort accidentelle de son père, Larry a été contraint de céder à Madsen les parts de la société de production de cinéma dont il avait hérité. Dès lors, Madsen est devenu son ennemi. Larry se souvient également qu’à cette époque, il avait déjà essayé – en vain – d’inculper Madsen pour financement occulte de la campagne électorale du président Harper. Aujourd’hui, Larry n’hésite pas une seconde pour se rendre en Georgie, au bord de la mer noire, entouré d’agents spécialement entraînés pour les missions délicates. Son unique objectif : coincer Madsen…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Youpi, notre meilleur ami, l’agent spécial des impôts Larry B. Max, est de retour ! Fraîchement coiffé en brosse, le costard toujours impeccable, il partage cette fois ses souvenirs de jeune percepteur, à la poursuite de son ennemi de toujours : l’horrible Madsen qui lui a jadis piqué les actions de son papa. Alternant les flashbacks et une intrigue fiscalo-musclée, cet épisode toujours scénarisée par Stephen Desberg dévoile donc la folle jeunesse du héros le moins rigolard du 9e art. Parallèlement, l’histoire (qui se conclura comme d’habitude en deux tomes) délaisse les montages financiers complexes pour se concentrer sur le terrorisme financier, tout aussi complexe. Au cœur du débat : le contrôle du pétrole en Arabie Saoudite. Cette fois-ci, les dégâts risquent de largement dépasser le cadre du redressement fiscal. On a donc encore à faire à une histoire de gros sous un peu opaque et moyennement palpitante. Le dessin réaliste de Vrancken demeure élégant et froid, le découpage précis et rythmé comme un métronome, calqué sur le reste de la série. Bref, rien ne ressemble plus à un IR$ qu’un autre IR$...