L'histoire :
Inspecteur à l’IRS (Internal Revenue Service, soit le fisc américain), Larry B. Max poursuit ses investigations sur son plus vieil ennemi, Johnny Madsen. Il y a 20 ans, cet homme d’affaires sulfureux, puissant magnat du pétrole, a obligé Larry sous la menace, à lui vendre ses parts dans l’industrie du cinéma héritées de son père. Peut-être Madsen est-il même à l’origine de l’accident d’avion de ses parents… Aujourd’hui Larry est devenu un redoutable agent de l’IRS et il tient enfin sa vengeance. Celle-ci va se jouer à une échelle économique mondiale inimaginable. Fort de sa puissance financière, Madsen a réussi à manipuler un groupe d’extrémistes musulmans. Ces derniers sont sur le point de provoquer une série d’attentats kamikazes simultanés à Riyad, capitale mondiale du pétrole. Officiellement, il s’agit de renverser la famille régnante Saoud, considérée comme impie. En réalité, Madsen veut se servir de l’onde de choc sur le cours du baril, qui ne manquera pas de doubler suite aux attentats, pour se livrer à la plus formidable spéculation de tous les temps…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C’est toujours un plaisir de retrouver à intervalles réguliers son contrôleur des impôts préféré ! Car cet inspecteur là ne vous redresse qu’à hauteur de 9,80 euros par an, contre un bon moment de lecture. Suite et fin du précédent volume (les IR$ vont toujours par deux), La guerre noire poursuit l’enquête du héros, le beau et glacial Larry B. Max (un inspecteur fiscal chaud, c’est de la science-fiction), contre son ennemi juré, le méchant pourri mafieux Johnny Madsen. Cette fois-ci, il ne s’agit plus de coincer en sous-marin une quelconque multinationale frauduleuse, mais bel et bien de veiller à l’équilibre économique mondial, sur le point d’être hautement déstabilisé. Vous imaginez : pour s’en mettre plein les fouilles (alors qu’elles sont déjà bien pleines, ses fouilles), cet homme d’affaires sans scrupule a carrément organisé un krach énergétique ! C’est bien tenté comme scénario, sauf que c’est invraisemblable. En effet, le magnat du pétrole qui se livre curieusement à des achats inconsidérés de barils, la veille d’attentats qui vont faire bondir son cours, ne manquerait pas d’intéresser au plus haut point la CIA… De plus, Desberg brise en miettes le mythe de la belle Gloria, avec qui Larry entretien depuis le début de la série des conversations téléphoniques à la sensualité exacerbée. Il s’avère effectivement que cette femme fatale iconisée tient un rôle prédominant (que nous tairons pour ménager le suspens) dans cette histoire décidément bancale… Les deux loulous se rencontrent donc enfin (!), dans une fin d’album en queue de poisson (manque de place ?). On se console en se disant que c’est tout de même divertissant et accrocheur, et que les encrages réalistes de Bernard Vrancken sont toujours aussi soignés. Vont-ils se marier et avoir beaucoup d’enfants ? Vous le saurez en lisant L’erreur S437, premier opus du prochain diptyque…