L'histoire :
Larry est toujours sous les feux des medias depuis le suicide du sénateur Beasley, une photographe mercenaire ayant même réussi à prendre un cliché de lui avec une femme mourante dans les bras. Coincé de toutes parts entre ceux qui cherchent à exploiter son passé contre lui, et de mystérieux commanditaires qui commettent des meurtres pour l'en accuser, il tente d'expliquer à son épouse que tout cela n'est que mensonge. Diana souhaite de tout son cœur pouvoir le soutenir, mais il lui fait comprendre qu'elle ne pourrait pas supporter d'apprendre qu'effectivement son mari ait pu être un meurtrier. Larry a rendez-vous avec un dénommé Ross Centorbi, lui aussi cible de tueurs mystérieux depuis qu'il s'est approché d'un richissime homme d'affaires. Il devrait pouvoir en dire plus à Larry sur le mystérieux Jonny dont le nom inspire la crainte mais dont l'identité est inconnue. Mais lorsque la voiture du sénateur ex-agent de l'IRS arrive au point de rendez-vous, c'est pour voir Centorbi prendre trois balles dans le dos.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Stephen Desberg poursuit la reconversion de Larry B.Max, ancien agent du fisc devenu sénateur, mais pas pour autant à l'abri des complots et des menaces de mort. Père de famille avec deux enfants, le quadragénaire cherche un peu de tranquillité, tout en continuant de mettre son nez dans les magouilles financières. On ne se refait pas... Cet épisode clôt le diptyque de la mort du sénateur Beasly dont Max était le poulain, avec des révélations un peu alambiquées et une fin assez rapide, sachant que notre héros a quand même été accusé de meurtre et de violences sexuelles, le tout abondamment couvert par les médias. La construction des albums d'IR$ est tout à fait efficace et leur lecture parfaitement fluide ; mais le fond des affaires est finalement évoqué de manière très rapide, ce qui ne leur donne pas une grande crédibilité. Au dessin, le duo Henri Reculé au crayon et Bernard Vrancken à l'encrage est bien rodé. Les visages des personnages féminins en particulier sont très réussis, dans un subtil mélange d'économie de trait et de justesse des expressions. On passe un bon moment distrayant, qui sera d'autant plus appréciable en relisant les deux tomes d'un seul coup. Pour la suite, Larry devrait s'intéresser aux profiteurs de la lutte contre le réchauffement climatique. Un sujet parfaitement d'actualité !