L'histoire :
Larry B. Max, agent du fisc américain spécialisé dans les fraudes de grande envergure, s’intéresse à un nouveau « client ». Monseigneur Markus Scailes, également citoyen américain, est le directeur de l’Instituto Per le Opere Religiose, c'est-à-dire la banque du Vatican. Or, depuis environ un an, des mouvements d’argents suspects ont lieu entre son compte jamaïcain et un mystérieux Reitmann. Sur place dans les Caraïbes, Larry reçoit l’appui du directeur de la banque, en raison d’accords « discrets » signés entre les deux parties. Il découvre que derrière Reitmann, client destinataire des comptes, se cache le descendant plus ou moins direct d’un ancien criminel de guerre nazi, réfugié et décédé depuis peu en Jamaïque. Au risque d’être déchiqueté par 3 dobermans dressés pour tuer, Larry parvient à s’introduire chez lui et à s’enfuir avec des documents sensibles. Ces derniers expliquent en effet partiellement les accords secrets établis durant la seconde guerre mondiale entre le Vatican et le IIIe Reich. Faut-il que l’origine de ces accords soit puissante, pour que 60 ans plus tard des virements occultes soient encore possibles ? Les comptes de la Curie romaine, l’un des secrets les mieux gardés, expliquent peut-être l’une des pages les plus sombres de l’Histoire…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Nouvel album et nouveau cycle pour Larry B. Max, votre inspecteur fiscal préféré, qui reprend ici une enquête à zéro. Le beau Larry a certes fini par retrouver sa belle Gloria à la fin du précédent opus, mais ses acrobaties sentimentales ne sont pas terminées pour autant. En effet, la vie pépère de couple ne convient guère aux héros de BD et les rapports téléphoniques des tourtereaux demeurent d’actualité, même s’ils passent – comme auparavant – au second plan. L’ensemble est une nouvelle fois parfaitement rythmé et découpé, même si les encrages de Bernard Vrancken auraient légèrement tendance à perdre de leur précision, notamment sur le rendu de certains personnages. Cela dit, n’exagérons rien : l’élégance est toujours le qualificatif le mieux adapté à la série. Initialement baptisées L’erreur S437 (cf. le 4e de couverture du précédent épisode), ces Liaisons romaines s’intéressent alors aux mouvements bancaires suspects du Vatican. En plongeant son héros dans les finances occultes de la Curie romaine, Stephen Desberg réalise un mini cross-over avec son autre série, Le Scorpion (dessinée par Enrico Marini), se déroulant au XVIIIe siècle. Le personnage d’Armando Catalano (alias le Scorpion) est d’ailleurs évoqué au début de l’album, pour immédiatement lancer l’intrigue sur la piste de documents archéologiques sensibles, élément indispensable à tout bon thriller ésotérique. Car c’est ici que se situe la clé de cette nouvelle fraude fiscale, qui trouvera serrure dans le tome 10, la loge des assassins.