L'histoire :
Larry poursuit son enquête sur les livraisons d'armes par des sociétés américaines vers tous les terrains de conflits. Les intermédiaires utilisés pour ne pas s'exposer aux interdictions officielles provoquent des détournements massifs, auxquels le sénateur Zabriskie promet apparemment de s'attaquer. Mais un attentat lors d'une prise de parole en public semble confirmer qu'une partie de ses cibles ont décidé d'en finir avec lui. Larry, de son côté, poursuit la piste de Rick Richards, qui a tenté d'infiltrer le réseau qui mène les armes détournées vers le continent africain, notamment le Congo. Laroya continue de lui apporter son soutien, malgré les menaces personnelles dont elle a fait l'objet ; tout comme Angela, l'autre femme qui compte dans la vie de l'agent de l'IRS. Mais Max ignore, en arrivant à Kigali, que Richards a été démasqué et abattu alors qu'il pensait réussir à négocier une transaction. Jeté dans la gueule du loup sans le savoir, il va subir des attaques inattendues, et comprendre petit à petit les ressorts cachés de ces trafics scandaleux. Les motivations de chacun, les mercenaires et les hommes de main. Et en toile de fond, l'argent et le pouvoir. C'est un Larry B Max sans illusions qui continue néanmoins de se battre...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Stephen Desberg continue de promener son héros inspecteur du fisc américain dans des aventures qui collent aux grands enjeux de la politique internationale. Très clair dans sa dénonciation des circuits de détournement des ventes d'armes vers les zones de conflits les moins médiatiques, il est parfois bon enfant dans les dialogues qu'il prête à son héros. Pourtant, le moral de Larry n'est pas au beau fixe dans cette clôture de diptyque, le héros prenant de plein fouet l'impact de son exposition au cœur du réseau de trafiquants. Ses histoires amoureuses ne vont pas non plus en se clarifiant, que ce soit avec Laroya ou Angela, respectivement excessive ou trop conventionnelle. Le dessinateur Bernard Koller, qui travaille désormais avec Bernard Vrancken sur la série principale de la galaxie IR$, a apporté une touche de testostérone supplémentaire au physique de Larry, devenu un peu moins classieux mais un peu plus aventurier. Il s'offre quelques plaisirs graphiques tout en respectant le cahier des charges du format grand-public, comme ce Larry Max de dos encré comme du Mike Mignola en page 36. Tout cela au service d'une intrigue bien emmenée, riche en rebondissements, et qui réserve des surprises importantes au lecteur fidèle. La clôture de cet album est à l'image de ce double épisode, qui semble marquer un tournant possible dans la série...
