L'histoire :
Ange est détenu par le Cerf, ne parvenant pas à comprendre pourquoi on veut le persuader que c'est pour son bien. Lors d'un échange avec celui qui le garde enchaîné, il se laisse surprendre par deux mains qui se posent de chaque côté de son crâne. Le Cerf va utiliser son pouvoir et faire disparaître de la mémoire du jeune homme une part de ses souvenirs. Pendant ce temps, Shaaz a réuni dans une sorte d'école pour jeunes surdoués tout un groupe d'enfants qui doivent apprendre à domestiquer leurs pouvoirs. Le petit Jamal y est la victime des moqueries de ses jeunes compagnons, qui commencent à peine à comprendre comment gérer leurs Dizhis sans en devenir les premières victimes. La lutte de pouvoirs entre plusieurs générations de créatures aux super pouvoirs continue. Ce sont le poisson et la grenouille qui vont bientôt faire irruption dans la cellule d'Ange, et lui rendre sa liberté. Un nouveau départ et une partie de mémoire en moins pour celui qui va prendre la route de Detroit, ou un justicier masqué porte le nom de « The Klaw »...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le scénariste Antoine Ozanam continue sans faiblir à développer son univers plein de créatures aux supers pouvoirs qui s'affrontent. Des clans s'opposent, des renversements de situations surviennent, le tout dans un monde contemporain qui rappelle l'univers des supers héros américains de chez Marvel. Certes, les enchaînements de scènes d'action et la multiplicité des créatures créent une atmosphère de manga pour adolescent, mais il est évident que Shaaz et son école pour jeune gens aux pouvoirs magiques est un hommage au professeur Xavier, dont l'homme au Dizhi de chat reprend... la calvitie. Il est d'ailleurs temps de relire l'ensemble des huit tomes de cette série au succès confirmé, pour aller au-delà des scènes spectaculaires et voir comment les auteurs étendent leur petit monde. Il reste un petit bout de chemin pour créer autour de Klaw la densité du New York de Peter Parker... mais l'enthousiasme débridé du dessinateur Joël Jurion, l'énergie folle de ses pages, et l'imagination totalement lâchée de son complice scénariste, semblent encore promettre de beaux développements.