L'histoire :
Patrick Prada a des sueurs froides. Il faut dire que retrouver sa généalogie complète, jusqu’à son nom, gravée dans la pierre depuis sept cents ans, n’est pas pour le rassurer. Son destin semble ainsi lié depuis le début à Mechtilde d’Arras, mystérieuse martyre brûlée vive à la fin du XIIIe siècle et aux quatre exemplaires surnuméraires du Visio Veritatis qui renferment de terribles secrets détruisant l’âme de ceux qui osent les lire. La prophétie disait « celui qui viendra, issu d’une lignée de femmes, pour mettre fin à celles des hommes ». Quel est son sens ? Quel rôle historique les écrits ont-ils donné à Patrick ? La mère de ce dernier, qui détient la clé de tous ces mystères, est toujours à l’hôpital, enfermée dans un mutisme incompréhensible. Pendant ce temps, l’épouse du premier ministre de l’Inde, qui a malheureusement ouvert un des exemplaires du Visio-Veritatis, est la proie d’insupportables hallucinations. L’esprit condamné, elle accepte de devenir le bras purificateur d’un groupe extrémiste qui a décidé de déclencher un conflit nucléaire entre l’Inde et le Pakistan…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Où tout s’achève, comme son nom l’indique, marque la fin de ce thriller ésotérique captivant et époustouflant d’inventivité. A l’image des quatre premiers volets, Cristina Cuadra et Rudi Miel développent et concluent un scénario complexe qui a capté l’attention dès le début. La toile machiavélique tissée tout au long de la série est magnifique et la preuve du talent incontestable de ces deux scénaristes. Malgré tout, on regrettera une fin un peu vagabonde qui n’est finalement pas à l’image du reste de l’œuvre et qui laissera le lecteur un peu sur sa fin. Le succès de L’ordre impair n’est alors pas sans rapport avec le talent de son dessinateur, Paul Teng. L’artiste aura développé des planches splendides au trait précis et détaillé, aussi à l’aise dans les scènes historiques déployées au cours des albums que dans l’action contemporaine où se déroule l’histoire principale. Les reconstitutions historiques montrent un travail de reconstitution particulièrement soigné, qui permet à cette création de s’encrer fortement dans le réel.