L'histoire :
Fito est le seul élève de la classe à connaître l’origine du coma dans lequel Clara est plongée depuis plusieurs jours. Elle s’est en effet connectée à une version « mutante » d’un jeu vidéo qui aspire ses utilisateurs à l’intérieur… et elle y est restée coincée, a priori après avoir perdu sa dernière vie dans l’un des multiples univers de ce programme. Fito tente donc de la récupérer, avec l’aide de Raf, un ami très calé en ce qui concerne le maniement des mondes virtuels. Pour cela, tous deux se connectent et se numérisent eux aussi à l’intérieur du jeu. En premier, ils choisissent le niveau appelé « la tour ». C’est un classique : il s’agit de monter tout en haut d’une tour high-tech en moins de 10 minutes. Ils sont vêtus de combinaisons de grenouilles qui peuvent les propulser verticalement. Mais les pièges sont si nombreux qu’ils perdent chacun plusieurs vies, de manière abominable (bain d’acide, chalumeau géant, écrasement par des pieux)… Ils s’en extraient in extremis, avec la certitude que Clara se trouve à un autre niveau. Le lendemain, ils la cherchent à travers le simulateur de vol F-14 Tomcat. Mais Raf a pris soin de s’entrainer auparavant sur une version non-corrompue du programme, afin de reconnaître leur terrain. Surprise : ils y sont attaqués par un appareil ennemi surréaliste et pas forcément prévu dans le scénario du jeu…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sorti de concert avec le tome 1, ce tome 2 conclut un diptyque initialement paru en 2002, uniquement en espagnol, sous le titre Elige tu juego. L’histoire est un petit classique de la science-fiction : des « gamers » se retrouvent piégés à l’intérieur d’un jeu vidéo et combattent selon les principes standards des univers virtuels, dans les décorums aussi variés que fabuleux, pour s’en extraire. De manière un peu mécanique, cette suite alterne alors les plongées pluri-mortelles des héros dans des mondes virtuels divers et variés… jusqu’à trouver le bon. Si le synopsis et la linéarité de l’intrigue sont très communs (cf. Tron, Le cobaye…), l’académisme du dessin est en revanche plutôt un atout. L’argentin Juan Gimenez a déjà prouvé sa maîtrise du trait réaliste et des univers de SF, rehaussés de couleurs directes, à travers les 8 tomes de La caste des Méta-Barons. Gimenez emprunte d’ailleurs à Jodorowski le registre de l’« imaginaire-tarabiscoté » pour conclure son histoire. Une aventure fantastique à peine désuète (10 ans nous séparent désormais des disquettes 3’5 pouces), dédiée « à tous ceux qui détruisent des joysticks et usent leurs empreintes digitales sur les claviers depuis les temps glorieux du ZX Spectrum à 48K ».
