L'histoire :
3. Même les oiseaux puent : Comment est née Pi ? Il était une fois un crapaud qui devait de devenir aussi gros que les bœufs. Il était également très friand des mouches qu'il gobait sans retenue. Il eut alors une idée : se servir directement derrière la queue des bœufs qui fourmillent de mouches. Pour cela, il organise un concours de rapidité entre sa mouche et les mouches des bœufs.
4. Peaux de vache : Pi se met en quête du dangereux journaliste Menguela. Ce dernier cherche toujours de nouveaux animaux pour filmer des publicités. Cependant, au lieu des les mettre en valeur, il en fait toujours des objets de consommation sans aucune valeur, mis à part la valeur marchande. Par sa faute, la vache Greta se suicide même. C'en est trop pour Pi !
5. Le silence des animaux : Pi est appelée pour enquêter à Londres. En effet, un grand danger plane sur les animaux. Le rat espion mène Pi à une salle où se tient une réunion secrète. Là, des hommes échangent sur le comportement animal. Ils ont compris que les animaux sont beaucoup plus intelligents qu'il n'y paraît. Même le professeur Sharko, ignoble et cruel médecin, est présent. Sa venue n'annonce rien de bon...
6. Les tigres de papier : Alors qu'il organise une soirée de gala, le puissant administrateur, qui n'est en fait qu'un lévrier afghan, est assassiné le soir même. La vache doit encore quitter la ferme, alors qu'elle montrait des photos de ses aventures à ses amis. Un fonctionnaire de l'intelligence animale, le crocodile Malembé, l'attend pour lui parler de cette nouvelle affaire.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le Lombard poursuit sa réédition des la vache en intégrales. Cette fois, le volume est beaucoup plus épais puisqu’il compte pas moins de quatre tomes de la série initiale. Ce découpage est d’ailleurs discutable, puisque le dernier tome est en deux parties et qu’il faudra donc posséder la dernière intégrale pour avoir la deuxième partie de l’intrigue. C’est toutefois avec un plaisir quasi animal que l’on retrouve les enquêtes loufoques de la vache Pi. Tous les ingrédients de la série sont présents et on les retrouve avec toujours autant d’enthousiasme. Stephen Desberg est toujours très inspiré et il crée des intrigues passionnantes. Les encadrés narratifs sont aussi des modèles d’écriture, le ton est intelligent et subtil. Parfaitement servi par un superbe dessin de Johan De Moor, les épisodes sont de qualité égale. De Moor multiplie les collages en mettant en parallèle dessins animaliers et photos de publicités. De nombreux clins d’œil graphiques sont également portés à de grandes bandes dessinées franco-belges ou à certains tableaux de maîtres. On a pourtant un changement notable par rapport aux premiers tomes. Beaucoup d’épisodes sont maintenant des saynètes indépendantes et pas forcément une grande aventure en un tome. Desberg fait dans le conte ou la fable et raconte des destins d’autres animaux, comme le dauphin qui s’enrichit en commerçant avec l’homme, le crapaud jaloux d’une vache, la poule qui veut avoir des nouvelles de ses poussins… Seul le dernier tome revient au format classique d’une enquête policière. Il faut bien reconnaître que les histoires à la Sherlock Holmes nous manquent un peu, mais le changement narratif est tout de même l’occasion de belles trouvailles. Desberg, digne héritier de Jean de La Fontaine, invente des situations étonnantes et critique de façon féroce l’action de l’homme sur les animaux. Le tout est toujours brillant. La vache, quelle série !
