L'histoire :
Dans son programme de révision avec Alexis, Manon se répète la façon de concevoir du chocolat praliné. Après avoir répété toutes les étapes, elle est soulagée car elle n’a rien oublié. Pourtant, elle sent que quelque chose ne va pas. Alexis est préoccupé, car il est tiraillé. Il faut faire plus de chocolats, mais il sait que s'il fait cela, la qualité va en pâtir. Évidemment, ils font du bon travail dans la boutique, mais rien de vraiment révolutionnaire. Alexis a besoin de quelque chose de nouveau. Manon lui suggère de créer des sculptures mais Alexis s’agace. Peu importe la forme du chocolat ou la façon de faire : il faut en priorité favoriser le goût ! Le vrai secret réside dans la qualité de la matière première et la façon de la garder. Cependant, il ne peut maîtriser toutes ces étapes et ils sont dépendants de leurs fournisseurs et de leurs produits. Pour mieux maîtriser cela et améliorer leur matière première, Alexis a une idée : il faut aller visiter les producteurs à la source, quitte à faire un long voyage.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Clap de fin sur la série Le maître chocolatier. Comme lorsque vous dégustez une bonne boîte de chocolats, on reste pris jusqu’au bout. Subtil mélange entre réalisme et intrigue policière, la série se termine avec intelligence et raffinement, à l’image des autres tomes. Plus que les épisodes précédents, celui-ci n’hésite pas à digresser en faisant de véritables cours théoriques sur la fabrication du chocolat, la fermentation, la cuisson... Un petit glossaire de chocolat pour les nuls en quelque sorte. Pourtant, le « cours » n’est jamais ennuyeux et s’intègre parfaitement et de façon habile à l’histoire. Le récit se double d’une superbe parenthèse de voyage. Une belle opportunité pour Chetville qui utilise des cases immenses sur plusieurs pages, montrant de superbes paysages asiatiques. Les personnages et leur devenir sont également réussis de bout en bout. On peut toujours faire confiance à Corbeyran pour trouver des rebondissements, pimenter son intrigue et écorner le réalisme de l’ensemble. Mafia chinoise, dealers de drogue, dangereux parrains : c’est du Corbeyran pur chocolat noir, avec quelques passages de polar efficaces. Une série qui ne paie pas de mine et qui se déguste pourtant avec délectation, tant c’est fin et savoureux.