L'histoire :
Comme tous les matins à Vinci, dans la maison de Léonard, la journée commence par le rituel et bruyant réveil de son disciple. Aujourd’hui, le génie a trouvé l’idée révolutionnaire qui va attirer une multitude de touristes dans notre pays, relancer le commerce : le vélo. L’invention n’est pas nouvelle, mais en améliorant la machine et en créant une compétition cycliste internationale, le génie a l’ambition de marquer l’histoire. De son brillant esprit va également germer l’idée de la création de l’UCI, de la caravane publicitaire et des sponsors. Il n’aura pas fallu beaucoup de temps à Léonard pour convaincre François 1er de sa brillante invention. Dans la foulée, le roi donnera vie à ce merveilleux projet du premier Tour de France, en respectant le cahier des charges. Pour cette première manifestation, le disciple, aussi sportif qu’un loir en période d’hibernation, a été inscrit à l’insu de son plein gré, par son maître. Léonard est persuadé de faire de lui un vrai champion en moins de 2 semaines…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On croyait que Léonard avait déjà tout inventé, avec entre autre : le salut scout, le modulateur d’écho, les boums, la mandoline électrique en passant par le générateur artificiel de mal de mer. On apprend dans ce 44ème recueil de gags qu’il est également l’inventeur de la grande boucle. A l’occasion du centenaire du Tour de France en 2013, Turk et De Groot consacrent la moitié de ce nouvel album à l’événement sportif le plus populaire de France. Dès ce premier Tour de France (anachronique), on retrouve tout ce qui en compose le folklore : les voitures publicitaires des plus farfelues, la remise du maillot jaune par les plus belles filles de province, les étapes de montagne et… bien évidemment le dopage. Avec toujours la même répartition des rôles depuis 1977, on retrouve le benêt Basile, disciple paresseux et souffre-douleur de l’imaginatif et immodeste Léonard. Sans grande originalité ou gag décapant, les auteurs cèdent parfois à la facilité d’une mécanique bien huilée. Les amateurs de l’école belge, avec son style gros-nez, ne seront ni déçus ni surpris par l’humour classique et très prévisible de cette série désormais culte.