L'histoire :
DEBOUUUUUUUUUT DISCIIIIIIIPLE ! Comme chaque matin sous l’ère Léonard, le génie réveille son fainéant disciple Basile, pour l’instruire d’un sujet gravissime : après maints calculs, Léonard a déterminé que notre planète terre était en train de se réchauffer à la vitesse grand V. Il entrevoit des perspectives désastreuses : climat équatorial sur l’Europe, typhons, fonte de la banquise, élévation du niveau des océans… Au crépuscule du 21e siècle, ses modèles mathématiques prédisent même une montée des eaux de plus de 40 cm, ce qui aura à cette époque un impact sur plus de 20 millions de personnes ! Aussitôt, le maître et son disciple embarquent pour le futur, dans leur machine à voyager dans le temps, afin de prendre concrètement la mesure de la chose. Premier arrêt : 1900, le début de l’ère industrielle, et donc de la pollution atmosphérique de masse. Les cheminées fument, et Léonard se prend un PV pour stationnement interdit. Second arrêt : 2100, dans la jungle équatoriale… italienne ! Un Tsunami et des nuées de moustiques plus tard, ils reviennent sous la Renaissance et cherchent un moyen de parer à ce problème en devenir…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans un premier temps, la couverture et le titre ne trompent pas : pour ce 38e opus, les auteurs de Léonard embrassent effectivement la thématique écologique. Certes, le sujet est à la mode, mais on ne saurait les blâmer pour une louable intention : tout ce qui peut aider à la prise de conscience que notre planète est en grand danger, est bon à prendre. En outre, la première historiette de 12 planches dans laquelle ladite aventure écologique s’inscrit, est relativement plaisante et même parfois drôle (merci les mini-bulles de Raoul et sa copine souris), malgré quelques commodités. La où le bas blesse, c’est qu’au cours des 34 autres planches, d’écologie, il n’est plus vraiment question. Or, pour combler un manque d’inspiration flagrant sur les idées d’inventions, les auteurs se livrent parfois à un remplissage éhonté. A l’image de Raoul le chat qui, sur 8 planches, voyage dans le temps, puis dans un avion, se trompe 3 fois de destination avant de revenir au bercail, le tout sans aucune pépite humoristique. Ou encore l’exposé sur les vertus de l’ail qui, sur 3 planches (dont une franchement escroquée), n’apporte rien d’autre… qu’un exposé sur les vertus de l’ail. Entre temps, Léonard invente tout de même le Spaghetti Boléognaise (sic), le GPS, la gélule à stimuler les neurones, la mendicité, l’air-bag, et il se perfectionne à l’acupuncture. L’invention la plus originale provient encore du disciple et de son absurde machine à onomatopées ! Y a-t-il un scénariste pour sauver Léonard ?