L'histoire :
Luca s’est réveillé dans le lit ensanglanté de Francesca, la jeune fille éventrée à ses côtés. Que lui est-il arrivé ? Il s’y est endormi la veille et s’est soudain retrouvé au temps de la Rome Antique, intégré à la société de cette année -44 avant JC. Il a alors essayé, en vain, de prévenir Jules César qu’il allait être assassiné par les membres d’une secte coiffés de têtes de loups. Revenu chez lui à notre époque, Luca ère un temps dans la ville pour retrouver ses esprits. Il fait la connaissance de Carlo, un chauffeur Taxi très sympa, avec qui il tente de creuser l’énigme du symbole qui l’obsède depuis le début de son aventure : une tête de loup tenant une dague entre les dents. Carlo l’invite même à boire un verre de Chianti chez lui et le drogue à son insu. Quand Luca s’éveille, il est de nouveau à Rome, mais en 64 après JC, sous le règne anarchique de Néron. Il est cette fois élève architecte aux côtés d’un maître qui doit présenter à l’empereur un projet de palais à la mesure de sa prestance. Et alors que le maître et l’élève deviennent esclaves du despote au sein de son palais, de mystérieux meurtres sanglants ont lieux dans les rues de la ville…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sur le même moule que pour le premier épisode, cette seconde aventure fantastico-historique éclaire une nouvelle chronique de la Rome antique. Après l’assassinat de Jules César, nous sommes cette fois sous le règne de Néron, empereur mégalomane et déséquilibré, qui fut jadis accusé d’avoir incendié une partie de la ville pour construire à la place un fastueux palais (cette anecdote illustrée en couverture est retranscrite en fin d’album). Alliant à la perfection ses talents d’historien et de conteur, le scénariste Patrick Weber laisse habilement planer le doute sur la responsabilité du despote, tout en se faisant didactique sur sa personnalité réelle et sur la composition de son entourage (le brillant Sénèque d’un côté, le sulfureux favori Tigellin de l’autre). Le dessin du jeune dessinateur espagnol Fernando Pasarin est une nouvelle fois peaufiné à l’extrême. Pas un décor qui ne soit chiadé, pas un costume qui ne paraisse rigoureusement authentique… Ses traits fins et précis n’ont rien à envier aux séries réalistes s’inspirant de l’époque (Alix, Murena, la dernière prophétie…). En trame de fond, l’aventure fantastique du héros Luca, demeure toutefois énigmatique. Par quel biais se trouve t-il transporté dans le temps ? Quel rôle doit-il jouer à travers les âges dans la construction de Rome, ville éternelle ? Quel est le sens de ce « complot des loups » dont il est la marionnette ? Les 3 prochains épisodes prévus nous l’apprendront certainement, tandis que nous l’abandonnons à l’époque contemporaine aux mains de la police, endossant la responsabilité de deux cadavres…