L'histoire :
A bord de leur petit drakkar, Thorgal, Aaricia, Sveynn et les autres évadés des prisons d’Harald à la Dent Bleue tentent de rejoindre au plus vite Jômsborg. Malheureusement, le vent est absent et ils doivent ramer de toutes leurs forces pour avancer. Soudain, ils approchent d’un banc de brume immense et très dense. Cette brume cache les côtes du Wendland, un endroit dont personne n’ose aller, plein de mystères et de maléfices. Sveynn demande à l’équipage de contourner cette brume, même si l’effort demandé est immense. Alors qu’ils sont en pleine discussion pour savoir quoi faire, le vent se lève. Thorgal aperçoit soudainement une voile gigantesque au loin. C’est Nidhogg, le grand drakkar de Harald à la Dent Bleue. Les voilà presque à la merci de leurs poursuivants. Heureusement, leur bateau étant bien plus petit, les hommes d’Harald n’ont pas encore vu l’embarcation. Il leur reste une chance de s’échapper, mais ils vont devoir faire vite en coupant à travers la brume. Ils s’engagent dans le brouillard épais, se guidant uniquement avec la sonde de fond. La hauteur d’eau diminue de plus en plus. Alors qu’ils s’approchent dangereusement de la côte, surgit des brumes un navire en flammes, le « Staenvdreki » de Palnatoki, le père adoptif de Sveynn…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Déjà bien rôdé à l’exercice, Yann et Roman Surzhenko confirment le bon rythme de croisière de leur duo sur ce cross over de la saga Thorgal consacrée à la jeunesse du célèbre viking. Les aventures se construisent, se suivent et évoluent dans un monde désormais mis au point par Yann. Comme sous l'ère Van Hamme, le scénariste intègre fortement – et depuis plusieurs albums déjà – la mythologie scandinave aux travers des rites, des dieux et des malédictions. Il ajoute aussi une dimension plus historique en utilisant d'authentiques personnalités viking, comme Harald à la Dent Bleue, alors que la série des débuts imaginée par Van Hamme se basait uniquement sur de la fiction. Cette fois, Yann emmène Thorgal et ses compagnons d’infortune sur un îlot inhospitalier où, dans son cœur, demeure la porte des enfers tenue uniquement par des femmes. Ils vont devoir se battre pour survivre et, bien sûr, en découdre avec les démons de l’îlot, bientôt rejoints par leurs poursuivants, les hommes d’Harald. Au dessin, Roman Surzhenko reste très efficace. Son style bien en place, accrocheur, fluide et dynamique donne le rythme visuel idoine. Cette nouvelle aventure trépidante ne manque pas de suspense. Thorgal et Aaricia ont une jeunesse bien mouvementée qui présage déjà de ce qui va leur arriver dans l’avenir.
