L'histoire :
Cubitus est un gros chien blanc avec une queue jaune et une truffe bien rondouillette, qui aime manger, gloutonner, s’empiffrer, mais déteste monter dans le side-car de son maître. Sémaphore, c’est le maître, ex-vieux loup de mer aux belles moustaches blanches, pourvu d’un « léger » embonpoint, qui aime emmener Cubitus sur son vieux side-car tout pourri, mais déteste quand ce dernier tombe en miettes. Enfin, Sénéchal, c’est le chat noir du voisin, persifleur, facétieux, meilleur ennemi du toutou, qui aime embêter Cubitus, mais déteste quand ça lui retombe sur le museau. Ce trio infernal et inséparable partage ses turpitudes quotidiennes, en général dans le pré carré de leurs jardins respectifs, mais aussi bien au-delà…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au lendemain de la mort de Dupa (novembre 2000), le célèbre toutou et son maître reprennent du service sous la plume de Pierre Aucaigne (au scénarii) et les pinceaux de Michel Rodrigue (au dessin). Si la différence de style graphique reste légère entre le trait malicieux de Dupa et l’excellente reprise de Rodrigue, il n’en est pas de même concernant les idées de gags concoctés par Aucaigne. Si ce dernier réutilise bienheureusement les traits de caractère des personnages, les décors et éléments usuels qui ont fait le succès de la série, il insiste aussi lourdement sur la modernité de notre vie contemporaine. Ainsi, Cubitus se frotte aux radars automatiques, aux téléphones portables qui prennent des photos, à Internet, à la phobie sécuritaire, aux airbags, aux produits transgéniques et même à Harry Potter… C’en est presque un exercice de style tant l’inventaire paraît exhaustif ! La difficulté d’une bonne reprise aurait peut-être résidé dans la savante mise en place d’un humour intemporel qui correspondrait pourtant à l’air du temps. De même, le passé d’humoriste de music-hall de Pierre Aucaigne ressort parfois un peu trop (deux sketches mettent en avant le duo « actuel » Shirley et Dino) et ne correspond plus trop au style d’humour de Dupa. Bref, l’humour le plus fin reste encore celui les jeux de mots qui fleurissent dans les titres des gags…
