L'histoire :
Sémaphore réveille son chien Cubitus, occupé à siesté contre sa niche en compagnie de son escargot de compagnie, Médor. Il lui rappelle que demain, c’est son anniversaire et que pour l’occasion, il aimerait pour cadeau que Cubitus se comporte comme un vrai chien : qu’il fasse le beau, apporte les pantoufles et le journal, cherche la baballe… Cubitus lui rétorque que c’est trop tard : il lui a déjà acheté un pull.
En bleu de travail, Sémaphore bricole une énième fois son side-car, et pas pour rien : sa bonne conscience écologique l’a enclin à le transformer en véhicule électrique ! Seul détail fâcheux : il est impossible de s’éloigner de la maison sans rallonge extra-longue…
Cubitus est rivé à son poste de télévision : Sémaphore est en finale du jeu « Fais gaffe y’a une marche ». Or la question finale à 1 million d’euros est élémentaire : « Dans quel ustensile mange un chien ?» Triple hélas, prenant exemple sur son fidèle Cubitus, Sémaphore répond aussitôt : « Dans une assiette en porcelaine »…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce 5e recueil de gags post-Dupas, désormais animés par Michel Rodrigue (dessin + scénario) et par l’humoriste Pierre Aucaigne (scénario), Cubitus et son moustachu bedonnant de maître Sémaphore se mettent à la page. Ils s’intéressent cette fois majoritairement à des sujet de société dans l’air du temps : l’écologie, le GPS, le télé-achat… Ainsi le célèbre side-car (tout pourri) est une nouvelle fois mis à mal par ces évolutions technologiques et les mesquineries à destination du chat voisin Sénéchal ne sont pas oubliées. A noter : nos trois héros sont parfois désormais accompagnés de Bidule, bébé chien et clone du gros, relativement transparent. Les 46 planches de l’opus montrent toutefois à nouveau des niveaux comiques très variables. Certains gags collent vraiment à l’esprit et à la finesse humoristique de Dupas, au point d’imaginer qu’ils ont été extraits de vieux cartons à dessin retrouvés (ex : les photos de taupes-modèles pour coller sur un bouc, p.26). D’autres, hélas, tombent complètement à plat, aussi bien en raison du rendu graphique discutable que de l’humour pratiqué (ex : la lutte contre un moustique en tenue traditionnelle japonaise, p.40). La « loufoquerie » chère au célèbre toutou est parfois prétexte à faire un peu n’importe quoi. De même, l’historiette finale se voulant parodique amoncèle en un nombre de cases record les séquences cultes des 4 films Indiana Jones, s’appuyant sur un humour facile…