L'histoire :
Un matin comme les autres, Menthe insiste auprès de Saule, l’équivalent du grand Schtroumpfs au village des filles, pour l’aider à préparer ses potions dans son laboratoire. Menthe veut apprendre la « science » de Saule et elle est persuadée d’avoir des prédispositions pour cela. Hélas, les quelques tests que lui fait passer Saule prouve que Menthe est loin d’être au niveau. Elle confond la mélisse et la verveine, les graines de coriandre avec des crottes de lapin… Pour s’en « débarrasser », Saule accepte que Menthe l’accompagne à la cueillette. Mais Menthe se retrouve alors face à une plante carnivore abominable. Sauge est obligée d’intervenir et se battre contre des pistils pointus qui tentent de percer de leurs dards les schtroumpfettes. Dans cette phase de combat, Sauge se sert du pouvoir de son bâton magique, un recours que les autres filles n’avaient jusqu’alors jamais vu. Mais au cours de ce combat, dont l’issue est victorieuse, sauge est gravement empoisonnée par la plante. Pire : son bâton est cassé ! Entre deux fièvres, Sauge affirme que seul son bâton peut la guérir. Or pour redonner sa magie à un tel bâton, il faut le tremper dans l’eau de la source des pierres schtroumpfantes, de l’autre côté des monts hurlants et des mille et une glaces. Menthe, qui culpabilise, se dévoue pour entreprendre un tel périple. Elle sera accompagnée de Bouton d’Or et de Tempête, à dos d’Araignée…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Série parallèles aux Schtroumpfs « garçons », Les schtroumpfs et le village des filles tente de s’adresser à un lectorat féminin en déclinant l’univers initialement plutôt masculin de la série-mère de Peyo. Ainsi, le village des filles est-il un peu plus luxuriant et végétal, les bonnets et jupettes sont couleur coquille d’œufs, les cheveux des schtroumpfettes longs et violets, les teintes employées par Paolo Maddaleni très girly… Le dessin de Bruno Cagnat se conforme quant à lui admirablement à une charte proche de celle de Peyo en ce qui concerne les personnages, les décors merveilleux en prime. Ce chara-design est plus proche en tout cas que celui, élastique, d’Antonello Dalena sur Grandir avec les Schtroumpfs. Pour le reste, les scénarii que leur font vivre Thierry Culliford (fils de Peyo) et Luc Parthoens reprennent globalement les recettes bien connues des Schtroumpfs. Ce tome 5 est d’ailleurs archi classique de la quête initiatique standard et/ou de la progression d’un jeu vidéo : suite à un accident avec une méchante plante carnivore (écho du Cracoucass ?), il faut réparer le bâton magique de Saule dans l’eau de la source des pierres schtroumpfantes. Saule blessée – l’équivalent du Grand Schtroumpf chez les filles – un trio se dévoue pour entreprendre le voyage à dos d’araignée – comme le font aussi très souvent les Schtroumpfs en pareil cas. Et cette quête va passer par tant de périls et de rencontres… que pour la première fois dans tout l’univers des Schtroumpfs, cette aventure est « à suivre » dans un tome 6 ! Frustration !