L'histoire :
Le Grand Schtroumpf s’absente quelques jours pour rendre visite à son ami le mage Homnibus. Pendant son absence, le Schtroumpf farceur demande au Schtroumpf bricoleur de l’aider à mettre au point une blague à destination du Schtroumpf peureux : un masque de démon en bois. Le soir venu, avec l’aide de lanternes, ils projettent l’ombre du démon sur les maisons du village et le Schtroumpf peureux s’enfuit en courant. Il trouve refuge dans la remise et reste caché là longtemps. Pour ne pas avoir trop froid, il se recouvre d’une vieille cape trouvée dans une malle. Etonnamment, il s’endort profondément et passe la nuit à cet endroit. Le lendemain, lorsqu’il sort de la remise, à la grande surprise des farceurs de la veille, il n’a plus du tout peur. Il a compris qu’il n’y avait pas de démon et qu’il s’agissait d’une ombre projetée. Et même lorsque les autres tentent de l’épouvanter de nouveau, il ne montre plus aucune crainte. Le Schtroumpf peureux est incroyablement devenu le Schtroumpf sûr de lui. Se pourrait-il que ce changement provienne de la cape dans laquelle il a dormi ? Pour essayer de comprendre, le Schtroumpf coquet essaie la cape sur lui. Dans les secondes qui suivent, il devient grossier et se fiche complètement des bonnes manières ! Il semble bien que cette cape magique inverse les comportements des Schtroumpfs ! Ils la testent encore sur le Schtroumpf grognon pour voir…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Depuis 41 albums des Schtroumpfs, on distingue essentiellement entre eux les célèbres lutins bleus inventés par Peyo par leurs noms associés à leurs caractères. Il y a le Schtroumpf farceur, le Schtroumpf costaud, le Schtroumpf coquet, le Schtroumpf grognon, etc. Mais que se passerait-il si soudain une cape magique convertissait leurs tempéraments et générait le caractère inverse, de manière définitive et irrémédiable !? C’est ainsi que le Schtroumpf gourmand arrête de se goinfrer et perd du poids ! Le grognon devient joyeux et heureux de vivre ! Or si ce phénomène s’avère bénéfique sur nombre caractères, il peut se révéler aussi dangereux sur quelques autres : le farceur sombre dans la dépression, le paresseux devient sur-actif au point de risquer l’accident cardiaque… Et évidemment, la découverte de ce vêtement magique survient en l’absence du Grand Schtroumpf. La sagesse de ce dernier ne viendra arbitrer et résoudre la question qu’en deuxième partie d’album. Avant cela, les Schtroumpf se divisent quant à son usage : il est un risque pour certains dont le caractère est avantageux (le costaud deviendrait faible, le Schtroumpf à lunette perdrait ses capacités intellectuelles…), mais un avantage certain pour ceux dont le caractère est pénible : le musicien se met à jouer juste, le timide devient un gros dragueur, le bêta brille par sa capacité de réflexion, le frileux n’a plus jamais froid… La résolution de l’affaire – grâce à des gentilles fées amies du Grand Schtroumpf – est beaucoup moins intéressante et moins inspirée que la problématique de base. Car le sujet est prométhéen et philosophique : faut-il user et abuser d’une « nouveauté » considérée comme un atout, au risque d’en négliger les dangers ? Vous avez quatre heures.