L'histoire :
2066. Paris vit une période trouble et mouvementée : les mutants se révoltent et la police emploie les grands moyens pour contrecarrer l’insurrection. L’armée est également sollicitée. Mais une fois installée dans la ville, l’armée entend bien y rester pour y faire sa loi. Le président essaie d’installer des garde-fous, mais dans sa traque aux mutants, l’état-major n’hésite pas à bombarder des quartiers résidentiels. En fait, leur objectif prioritaire est surtout de récupérer Lolika, un sujet expérimental qui s’est échappé d’un centre de recherche ! Lolika possède en effet des facultés inouïes lors des phases de combat : rapidité, anticipation, maîtrise mentale et nerveuse, ainsi qu’une résistance à la douleur accrue… Dans sa fuite, Lolika tombe sur Helen Swift, une jeune étudiante québecoise qui n’avait rien demandé à personne. Les deux héroïnes se retrouvent embarquées dans une aventure très rythmée ! Car l’armée met en œuvre l’artillerie lourde pour les capturer…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
« L’homme n’utilise que 10% de son cerveau. Qu’en serait-il s’il pouvait augmenter ce ratio ? Et s’il atteignait 100% ? » Cette célèbre bonne question (en forme de fantasme) trouve une réponse dans cet album. Ici, l’armée crée des mutants aux performances cérébrales boostées, dans le simple but de générer une armée docile et combattante. Ce projet est mis en place dans le plus grand secret par l’état-major des armées. Avec de tels desseins, la dictature militaire n’est pas loin… Le postulat de départ est assez intéressant, mais l’exécution est un poil simpliste. Cet album est en effet davantage destiné à un public jeune féru de manga. Le scénario de Frédéric Brrémaud, un néo-auteur français, souffre d’un manque d’épaisseur pour totalement captiver un public plus large. Le dessin de Giovanni Rigano, un ancien cartooniste de Disney qui a travaillé sur Lilo et Stich et les Indestrucibles est lui aussi très nippon. Paradoxalement, le dessinateur est plus à l’aise pour croquer les décors et les plans serrés, que pour les scènes de combats… difficilement lisibles. Dommage ! Espérons qu’avec Hel, le second tome, les deux auteurs rectifient le tir…