L'histoire :
Timothée est en train de passer une chouette journée avec ses parents. Après avoir joué au football avec son père sous les encouragements de sa mère et s’être vu offrir un tas de bandes dessinées, le jeune garçon a maintenant le droit de savourer une glace géante. Mais tout ce bonheur prend soudain fin, lorsque ses parents lui annoncent qu’ils ont une chose importante à lui dire. Timothée imagine déjà le pire lorsque son père et sa mère lâchent le morceau : ils viennent de l’inscrire pour 15 jours dans un camp de vacances ! C’est la panique pour le garçon qui va devoir passer deux semaines sans ses parents avec des inconnus et dans un endroit qu’il ne connaît pas. Mangetrouille, le monstre imaginaire qui se nourrit des peurs de Timothée, est déjà à l’affût, prêt à s’empiffrer. Toutefois, les parents de l'enfant le rassurent très vite en lui annonçant que son cousin Augustin l’accompagne. Quelques jours plus tard, l’heure du départ est venue. Malgré la présence de son cousin frondeur, Timothée a comme une boule au ventre au moment de dire au revoir à ses parents. L’inquiétude enfle davantage lorsqu’il découvre que Barnabé et Romarin, les deux brutes de sa classe, font également partie du voyage qui les emmène dans le camp situé au bord de la mer…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour le troisième tome des aventures de Timothée et de son ami monstre mangeur de peurs, le scénariste Jean-Christophe Deveney réitère le parti-pris du tome précédent en nous proposant sept historiettes d’1 à 14 pages. Ce coup-ci, elles sont reliées entre elles par le fil rouge du camp de vacances. Ce format semble celui qui convient le mieux à la série : il rend l’album globalement plus intéressant que ses prédécesseurs. Sinon le principe reste le même : l’auteur traite adroitement des peurs quotidiennes des enfants en dédramatisant les situations grâce à la créature imaginaire. Ici, dans le cadre des colonies de vacances, l’album parle de l’éloignement, de la peur de l’inconnu, du stress de monter sur scène devant les autres ou encore des histoires qu’on se raconte le soir pour se faire peur ou simplement faire peur aux autres. Les récits sont à la fois émouvants, drôles, touchants, malins… et feront mouche auprès du public-cible, les 6-10 ans. Si les autres publics pouvaient tranquillement passer leur chemin lors des deux tomes précédents, les parents seraient bien avisés de lire cet album avec leurs enfants avant une éventuelle séparation (d’une journée ou plus) durant les longs mois des vacances d’été. Au dessin, Sébastien Spagnolo livre un travail dans la lignée des précédents albums de la série : classique, agréable, agrémenté des couleurs vives de Lorien. Un chouette troisième tome…
