L'histoire :
À Vienne, Jean-Sébastien, alias JS, est sur la piste d’un nouveau masque en compagnie de Siera et Gun. À l’intérieur d’un restaurant guindé, les deux adolescents tombent directement sous le charme d’un jeune garçon qu’ils ont l’impression de connaître sans se rappeler exactement d’où… Sentant l’entourloupe, JS enfile son « loup » qui lui permet de voir au-delà des apparences et découvre que le garçon n’est autre que leur cible, c’est-à-dire le propriétaire du masque de « beauté ». Un masque qui rend irrésistible celui ou celle qui le porte… Pendant ce temps, de l’autre côté du monde, Al et Hector accompagnent Sophie et Costa pour rendre visite à monsieur Kamran. Ce dernier n’est autre qu’un rival de JS récupérant également les masques aux propriétés magiques. L’objectif est de convaincre le collectionneur d’accepter de vendre ou d’échanger l’un de ses masques. Kamran refuse immédiatement de vendre. Par contre, il n’est pas contre l’idée de négocier un échange… Du moins jusqu’à ce que Sophie lui annonce quel masque les intéresse. Là, l’homme qui se sentait déjà insulté que JS ne soit pas venu en personne, entre dans une colère noire et chasse ses invités sans oublier de subtiliser l’un de leurs masques en compensation…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour rappel, cette série met en scène des adolescents « travaillant » pour un adulte qui cherche à retrouver les nombreux masques aux pouvoirs magiques de par le monde. Recruté par l’énigmatique JS, les protagonistes se servent également de ces masques, qui les ont choisis, pour stopper ceux qui feraient mauvais usage de ces objets magiques. En parallèle, chaque ado a également un « problème » personnel avec lequel il doit composer. Ainsi Al se sent garçon dans un corps de fille, Gun souffre de son surpoids et Siera doit faire face à sa culpabilité d’avoir fui son pays pour échapper à l’excision en abandonnant ses proches… Dans cette troisième partie, Kid Toussaint (Magic 7, Elles…) envoie ses héros sur deux fronts à la recherche de masques tout en faisant évoluer leur quête personnel. De même, il ouvre la voie vers une autre vision et une autre utilisation des masques, qui ne laissera pas ses protagonistes indifférents. Bref, l’histoire est bien écrite et plaisante. Toutefois, l’intrigue aurait gagné en puissance à montrer plus de relief et à se montrer plus tranchée dans ses événements. En effet, le rythme reste quand même assez monotone durant 80 pages. Au dessin, Joël Jurion (Klaw) propose toujours un ensemble efficace avec des scènes d’action énergique et un découpage dynamique. Les couleurs de Yoann Guillé finalisent le tout avec talent. Ce divertissement devrait plaire aux enfants et adolescents avant tout.
